Les nombreux quiproquos inhérents aux mariages « arrangés » par les ministres du culte ne s’achèveront pas de sitôt. Preuve en est de cet énième épisode dans une église de réveil à Alibandeng, dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville.
De source familiale, une jeune chrétienne est en passe de demander le divorce après avoir constaté que la bandaison de son mari n’était pas assez forte. Une découverte faite après le mariage, intervenu en juillet dernier.
Hélène, c’est comme cela que nous l’appellerons, est sur le point de demander le divorce. La raison est toute simple : mariée à Gustave (ceci est un nom d’emprunt) depuis quelques mois, la jeune femme de 25 ans souhaite rompre son vœu, après avoir découvert que son mari lui avait caché une information essentielle.
En effet, l’homme de 47 ans, cadre dans une entreprise de la place, n’a plus eu d’érection normale depuis plusieurs années.
Fidèle dans une modeste assemblée à Alibandeng, très régulier, en plus d’être pieux et au service de l’homme de Dieu, Gustave entretenait depuis 3 ans une relation, sans aller au lit, avec Hélène.
Très présent dans la vie de la jeune femme à peine diplômée d’un institut supérieur de la place, il a entretenu la flamme, avec l’appui du pasteur local.
Après un suivi prénuptial, les deux tourtereaux se sont unis devant l’officier d’état civil. Seulement, grande a été la surprise de la jeune dame qui, pendant la nuit de noce, excitée à l’idée de connaître (enfin) la vigueur du membre de son homme, a vu ses espoirs littéralement douchés.
Gustave ne « se lève » pas assez, son membre est mou. Malgré les efforts entrepris pour le réanimer, rien n’y aurait fait. Les choses seraient restées en l’état, indique notre source.
Après de nombreuses tentatives, la jeune chrétienne, se sentant abusée, se serait rendue chez l’homme de Dieu, histoire d’exposer la préoccupation.
Convoqué, Gustave aurait avoué qu’il y a bien longtemps qu’il a constaté ce trouble de l’érection…sans plus.
Enrôlés dans une série de travaux spirituels, de jeûnes et de prières, avec l’optique d’invoquer l’intervention divine dans cette affaire particulièrement préoccupante, rien n’a bougé d’un iota.
Soumis à un traitement à l’indigénat, à base de décoctions et autres produits traditionnels, Gustave a vu les choses s’améliorer un tout petit peu.
Mais Hélène, observatrice des efforts consentis pour obtenir un résultat mitigé, ne souhaite plus poursuivre. Sa décision est toute prise : elle n’est pas prête « à subir ça ».
Cette affaire vient une nouvelle fois soulever la problématique des mariages conclus dans les églises dites de réveil. Faut-il consommer le sexe avant le mariage ou attendre de le faire une fois unis par l’officier d’état-civil ? Une question qui a toujours divisé.