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Sport/Taekwondo : Quand un conflit de leadership salit (à nouveau) l’image du Gabon en Côte-d’Ivoire

Par Kongossanews


En se rendant en Côte d’Ivoire à la faveur d’une compétition de niveau international tenue dans la période du 21 au 28 octobre dernier, le Commandant Stheve Mouloungui Bawenda, des forces de Police nationale, était loin d’imaginer le dispositif mis en place par la Fédération gabonaise de taekwondo, dans l’intention d’invalider sa candidature. Les autorités ivoiriennes, consternées par le tohu-bohu de nos compatriotes, ont été bien obligées d’éconduire la délégation gabonaise vers la porte de sortie, pourque soit réglé au préalable le conflit de leadership. Une situation qui entache à nouveau l’image du pays.

En octobre dernier, dans la période du 21 au 28 précisément, la Fédération ivoirienne de Taekwondo organisait conjointement avec le Kukkiwon, instance mondiale du taekwondo fondé en 1972, une cérémonie de passage de grades. Le Gabon, convié à cette importante cérémonie, enregistrait aussi la participation de l’Association de police taekwondo du gabon (APTAG), filiation de la World police taekwondo, dont le siège est en Corée.


C’est, dans les faits, la participation de l’APTAG ou celle du commandant Bawenda, parti pour la confirmation de son 4e grade, qui a dérangé la Fédération gabonaise de Taekwondo (FEGATE), ou plus particulièrement, l’adjudant Claude Cardin Boulouchi Letola, de la gendarmerie nationale.


De sources concordantes, ce dernier aurait mis un point d’honneur devant les autorités coréennes et ivoiriennes, sur l’invalidation de la candidature du Commandant Bawenda, dont il ne reconnait pas le 4e grade.

L’adjudant Claude Cardin Boulouchi Letola, en uniforme.


Une opposition jugée violente, qui a été à l’origine de la suspension de la cérémonie, le temps que la délégation gabonaise règle la querelle.
Pour l’APTAG, l’adjudant Claude Cardin Boulouchi Letola n’est pas à sa première manigance. Il y serait même accoutumé, d’où son surnom : ‘’le Guillaume Soro du taekwondo gabonais’’, référence faite à de supposées ‘’déstabilisations’’ antérieures des présidents Samuel Nzé Ondeme Mouinga et Mouandza Mbembo.


Sur la procédure d’invalidation de la candidature du Commandant Bawenda, Lengandhy N. Arnaud, 3e dan et directeur technique de l’APTAG précise : « Est-ce que la fédération gabonaise de taekwondo est au-dessus des règles du Kukkiwon, qui a étudié et validé les candidatures et autorisé les instances de la World Taekwondo Police à prendre part à cet examen ?”


Et : « De quelles valeurs de Taekwondo on parle aujourd’hui dans ce pays ? On ne peut pas partir de son pays, faire des dépenses à l’Etat pour aller nuire des compatriotes gabonais qui représentent la nation ».

Vue de maître Lengandhy N. Arnaud, 3e dan et directeur technique de l’APTAG


Evoquant le scandale orchestré par l’adjudant Claude Cardin Boulouchi Letola, le directeur technique de l’APTAG précise : « Le Gabon a été cité en Côte d’Ivoire comme pays qui fait désordre dans le Taekwondo en Afrique. C’est pas du tout joli. D’ailleurs, un rapport a été fait aux autorités. Ce dernier relève le comportement de l’adjudant Claude Cardin Boulouchi Letola, qui aurait dû être exemplaire en terre étrangère et vis-à-vis de ses supérieurs des forces de police nationale ».


« Ces actions de la Fédération gabonaise de taekwondo visent une seule chose : détruire l’APTAG. Et lorsqu’on veut détruire un arbre, on s’attaque à la racine. Tout ce qui est fait contre le Commandant Bawenda est juste pour le nuire » confie David Mossia, préparateur physique de l’APTAG.

De l’avis de certains observateurs, il ne s’agirait que d’un conflit de leadership. La Fédération Gabonaise de Taekwondo revendiquerait la primeur en matière de prise décisions et de validation de dossiers.

Vue du Commandant Bawenga, durant la phase de son passage de grade


Pourtant, bien qu’intervenant dans le même domaine de compétence, la Fédération Gabonaise de Taekwondo (FEGATE) est à caractère civile, et l’Association de police taekwondo du Gabon (APTAG) est à caractère militaire.


Autre révélation, le Commandant Bawenda, confirmé 4e dan en Côte d’Ivoire le mois dernier, avait initialement acquis son certificat de grade des mains d’un vétéran de la discipline au Gabon, maître Fulbert Ollomo, 7e dan, ancien officier de l’armée de l’air et par ailleurs Conseiller technique de l’APTAG.

Vue du Commandant Bawenga (centre) et de son collaborateur, maître Arnaud Lengandhy (extrême droite) après leur sacre en Côte d’Ivoire.


Le climat délétère qui prévaut serait en définitive motivé par des ambitions de déstabilisations, que récusent désormais l’APTAG, qui a par ailleurs fait une moisson honorable à sa récente participation en terre ivoirienne, ce malgré les virulentes oppositions et peaux de bananes de la FEGATE.

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