Le 4 janvier dernier, 7joursinfos, notre confrère en ligne titrait: “Ali Bongo perd la boussole et son comportement le prouve chaque jour un peu plus”. Dans son analyse, le journal d’informations mettait en doute la capacité du chef de l’État à gérer le pays, au regard des soubresauts socio-politiques enregistrés depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) de Ryad, en 2019.
Si la réflexion est aujourd’hui communément partagée et a d’ailleurs suscité de vives réactions tant de la société civile que de l’opposition, il faut reconnaître qu’elle n’a pas du tout été du goût de la HAC.
Dans une décision référencée n°000001/HAC/2022 et rendue publique, la Haute autorité de la communication (HAC) s’est donc autosaisie, reprochant au journal en ligne d’avoir utilisé des expressions “malveillantes” à l’endroit du président de la République.
Par un tweet mercredi 12 janvier courant, Reporters sans frontières (RSF) y trouve plutôt une décision “zélée”, “anachronique” et “abusive”.
Il faut s’interroger, tout de même, sur cette sanction de la Haute autorité de la communication, qui semble tenir à l’image du chef de l’État, et beaucoup moins aux problématiques inhérentes au secteur.