Au nombre des pays à haut couvert forestier, le Gabon est, à n’en point douter, compté parmi ceux qui tiennent le haut du palier. Sa présence dans le top 10 est d’ailleurs loin d’être anodine.
Avec un territoire encore recouvert de plus de 85% de forêt, le développement de l’agriculture pour répondre aux exigences de la diversification économique y apparaît fondamentale. Et, la perspective pourrait être atteinte sans empiéter sur la diversité et l’expertise pour y arriver ne manque pas.
Le groupe Olam, qui en dispose, a entrepris, après adhésion aux standards de conservation les plus contraignants en matière d’études d’impact, et ce depuis le début des années 2010. Ainsi, ce sont les normes de Hautes Valeurs de Conservation (HVC) et des Hauts stocks de Carbone (HCS), qui ont été scrupuleusement tenues.
Toute cette volonté mise en exergue par le respect des principes de développement avisés, a été soutenue par la volonté de certifier le développement agroindustriel, et ce par le truchement de la norme de développement durable pour le palmier à huile (RSPO) et la norme ISO pour l’hévéa.
Une approche choisie à juste titre, dans la mesure où elle garantit la protection de vastes espaces, forestiers dans la majeure partie des cas, sans oublier aussi la protection des savanes et de grands réseaux de zones humides.
Ce sont, entre autre, 74 000 hectares de palmiers et d’hévéas qui ont été plantés sur des zones dégradées, et plus de 120 000 hectares de zones à forte valeur ont été protégées du braconnage et des activités illégales, le tout sur 7 sites au Gabon.
Les populations, qui en gardent un accès pour y mener leurs activités traditionnelles, n’ont dans l’absolu, aucune complication.
En référence à son schéma de développement, la proportion de terre vouée à la conservation est plus importante. C’est d’autant plus vrai que le Gabon est, à ce jour, la plus grande surface reconnue HVC de la planète pour le secteur du palmier à huile.
Au-delà de la grande surface protégée, qui excède la taille de certains parcs nationaux, la configuration de ces espaces permet la création de corridors qui jouent une fonction écologique très importante à l’échelle du paysage, permettant d’éviter la fragmentation des habitats, source d’appauvrissement floristique et faunique.
Le département Développement Durable du groupe Olam au Gabon qui coordonne le programme de conversation emploie près de 50 gabonais et gabonaises dédiés à la surveillance et au monitoring de ces zones conservées. Les agents patrouillent mais aussi assurent le suivi de la faune. Dix ans après la création des plantations, les forêts protégées sont l’habitat de nombreux grands singes (gorilles et chimpanzés), d’éléphants, de panthères, de crocodiles ou encore d’hippopotames.
La création de plantations employant plus de 10 000 personnes tout en prenant en compte l’environnement et les populations locales permet d’allier le développement économique et la conservation. Alors que nous célébrons cette semaine la journée mondiale des forêts, il est important de mettre en avant ces initiatives qui permettent de porter une attention particulière et quotidienne à l’intégrité de nos écosystèmes forestiers et savanicoles, sans lesquelles nous ne serions rien.