Par Stive Roméo Makanga
Face à une foule venue nombreuse l’écouter, samedi 2 avril courant à Awendje, Alexandre Barro Chambrier (ABC), le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) n’a pas lésiné sur les mots.
Droit au but, il a fait l’autopsie de la situation économique actuelle du Gabon, qu’il estime chaotique, lui qui est agrégé en sciences économiques.
Pour le leader du RPM, l’effritement du pays est symptomatiques de la mauvaise gestion des actuels tenants du pouvoir. Une situation qu’il dit être capable de remédier, à la condition qu’il y ait une véritable alternance au sommet de l’État.
Mobilisant ses troupes, appelant son auditoire à la détermination pour y arriver, ABC a invité chacun à la fermeté face aux “5000 francs CFA” souvent distribués en période électorale. “Il ne faut plus les accepter”, a-t-il lancé.
Jetant un regard sur la crise pandémique devenue très vite crise sociale et économique, le président du RPM a pointé du doigt les détournements des fonds reçus des organismes internationaux. “Le pays ne peut plus continuer sur la voie des détournements. Pendant que les gens mourraient au plus fort de la Covid-19, certains s’adonnaient à cœur joie avec les ressources offertes par la communauté internationale”, a-t-il déclaré.
Le “patriote”, ainsi qu’il se fait appeler par les militants de sa formation politique, a dit oeuvrer de toutes ses forces pour une véritable alternance. Pour lui, cette dernière constitue la condition sinequanone de la remise sur les rails de tout.
“On doit se mettre en marche pour le changement (…) les circonstances nous sont favorables, nous devons continuer d’espérer, et de travailler, jusqu’à ce que nous y arrivions”, a lancé, véhément, le leader du RPM face à une foule littéralement survoltée et comme lui, déterminée à mettre un terme au régime d’Ali Bongo Ondimba, dont la probabilité de candidature pour l’élection présidentielle prochaine est quasi certaine.