Par Pauline Ntsame
Dire que les ménages sont à bout de souffle, qu’ils n’arrivent plus à rien et que s’alimenter devient peu à peu un parcours du combattant est loin de retranscrire la réalité. Le pouvoir d’achat des classes moyennes s’était déjà effrité, ces derniers mois. Avec cette nouvelle hausse, presque généralisée, des produits de première nécessité, il faut admettre que plus rien ne va et que le gouvernement Ossouka Raponda devrait fortement se pencher sur la question.
Après la hausse du prix du blé, c’est le prix de la baguette de pain qui avait flambé. Et, bien que les plus hautes autorités aient déclaré s’être battu pour maintenir le prix du pain à 125 francs CFA, il reste que là aussi la réalité est loin d’être celle décrite. La baguette de pain est vendue 125 francs en Boulangerie, et 150 francs chez le boutiquier.
Le litre d’huile est vendu 1500 francs CFA, et par endroits, la boîte de sardines est vendue entre 350 francs à 500 francs CFA.
Ces seuls exemples sont loin de suffir. Dans les établissements commerciaux, la flambée des prix est bien visible, y compris dans le transport.
Alors que l’on croyait que les prix reviendraient à la normale dans ce secteur, peu après la levée des mesures restrictives dûes à la Covid-19, c’est le contraire qui s’est fait.
Les transporteurs réglementaires et les suburbains ont été de connivence pour ne plus accepter les trajets à 100 francs CFA.
Aujourd’hui, les prix pratiqués sont à donner le vertige.
Mais plus surprenant est l’immobilisme du gouvernement, lequel ne semble pas du tout s’intéresser à la question.
Une situation complexe pour les populations, désormais à deux doigts du naufrage, si ce n’est pas déjà le cas.
