Par Stive Roméo Makanga
En excursion dans la Ngounié, au Sud du Gabon, Alexandre Barro Chambrier (ABC) s’est adressé aux populations en des termes on ne peut plus explicites. Si le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a tenté de raviver la flamme auprès des électeurs (potentiels), désormais très sceptique quant à l’issue prochaine de la présidentielle, il a par ailleurs affiché sa détermination à se battre pour une alternance au sommet de l’Exécutif.
Dans son propos, le président du RPM a fait l’autopsie des contingences existentielles des gabonais, devenues au fil du temps fortement équivoques. “Comment expliquer que l’électricité haute tension traverse les villages, mais vos habitations n’en sont pas pourvues? Comment comprendre que dans vos villages on exploite du bois, mais aucune retombées n’impacte les foyers ?”, a-t-il relevé. Et: “Comment comprendre que nos enfants sont diplômés mais environ 40% parmi les jeunes de 25 à 35 ans sont sans emplois ? Les unités de santé sont sans personnel soignants, pour les retraités c’est la croix et la bannière pour rentrer en possession de leurs pensions. Tout un chapelet de manquements”.
Des situations problématiques, que ABC a dit être urgentes et que seule une vraie alternance serait capable de remédier.
Se voulant explicite, le chef de file des patriotes est revenu sur le scrutin de 2016. Pour lui, il n’y a aucun doute. Jean Ping, même si déclaré candidat malheureux au terme du scrutin présidentiel dernier, est bel et bien le vainqueur. “Nous savons que c’est lui (Jean Ping) qui a remporté les élections présidentielles en 2016”, a-t-il soutenu, cinglant.
Avant d’étayer : “Le travail que nous réalisons aujourd’hui prend appui sur ce qu’a fait Jean Ping, il est important de le reconnaître”. “Jusqu’à présent il est resté fidèle à ses convictions et ne les a pas trahies”, a-t-il fait observer.
Mais le leitmotiv entretenu n’est pas mince. Bien au contraire. Et, conscient de la difficulté à venir, Alexandre Barro Chambrier a prêché la nécessité de rassemblement, banni le découragement et promu la dynamique de mouvement vers l’alternance comme idéal commun.
“J’ai toujours été ici avec vous et je m’engage avec votre soutien à changer le cours de l’histoire, à changer le sort actuel de la jeunesse, condamnée au chômage et à la précarité ; à permettre aux retraités de rentrer en possession de leurs pensions ; je m’engage à redresser la courbe déclinante de notre économie …”, s’est il voulu incisif.
Notons que les populations de Mandji, tenaces, ont dû attendre jusqu’à 22h00, l’arrivée d’Alexandre Barro Chambrier.