Par Joseph Mundruma
L’oiseau rare, l’artiste du moment, très adulé par les mélomanes et dont les titres sont quasiment des hits, est littéralement pris à parti sur les réseaux sociaux. En cause, sa participation à un concert musical organisé par le Parti démocratique gabonais (PDG).
Sur les principaux réseaux sociaux en vogue au Gabon, L’oiseau rare, artiste musicien, très apprécié des gabonais, est copieusement injurié et désavoué par bon nombre d’internautes. Pour ces derniers, s’associer à un événement du parti démocratique gabonais (PDG) est une trahison. “Le PDG a trahi les gabonais et toi tu participes à ça”, peut-on y lire.
Une situation délicate à laquelle le rappeur n’a pas répondu, mais dont certains activistes se sont appropriés, apportant un réconfort à celui dont les titres font danser toute la capitale.
Cet état de fait vient une nouvelle fois soulever deux grosses problématiques. Celle liée aux droits d’auteurs, et celle relative à cette forme d’allergie qu’ont désormais les gabonais pour le parti au pouvoir.
De l’avis de nombreux professionnels du showbiz, rien ne ferait aujourd’hui qu’un artiste conscient se produise dans un concert au bénéfice du PDG.
Pour eux, l’absence des droits d’auteurs a rendu la situation sociale de plus d’un extrêmement précaire. De fait, ils chantent et répondent aux sollicitations, sans être nécessairement en harmonie avec la philosophie du parti des masses.
“S’il y avait des droits d’auteurs, je ne sais pas qui choisirait d’aller chanter pour le PDG. Mais la réalité est là, chacun a envie de nourrir sa petite famille et répondre à ses charges”, confie un rappeur gabonais, qui n’a pas souhaité être identifié.
Une fois de plus, cette situation vient conforter plus d’un dans l’idée que le PDG est vomi par les populations, qui ne souhaitent plus voir leurs icônes, quelle qu’elles soient, être associées à des évènements politiques, surtout lorsqu’il s’agit du parti au pouvoir.