Par Joseph Mundruma
C’est en 2017 qu’Ali Bongo Ondimba s’était rendu à Port-Gentil, la capitale économique gabonaise. Puis, black-out total. Une absence qui s’est étendue sur 5 années, suscitant de fait, moult interrogations.
Puis, désireux de renouer quelques liens avec les populations de cette partie du pays, particulièrement frondeuse et les élections législatives et présidentielles approchant à grands pas, le président gabonais avait fait la programmation d’une première excursion, en juin dernier.
Il devait alors, après son séjour de Makokou, à la faveur du lancement des manœuvres médico-militaires, procéder à l’inauguration du Centre de formation et d’enseignement professionnel de Tchengue, établissement situé dans le 4ème arrondissement de la cité pétrolière.
Une institution conçue pour accueillir les apprenants en Génie mécanique, Génie électronique, Ingénierie de soudage, de froid, de climatisation et bien plus de métiers.
Sauf que le déplacement, après avoir fait l’objet d’un tapage médiatique fort redondant, avait été avorté pour de supposés cas de Covid, dont on prétendait avoir drastiquement augmenté.
Après cette procrastination, que l’opinion jugeait d’ailleurs incompréhensible, une énième excursion a été envisagée ce mois de septembre.
Si de nombreux observateurs s’attendaient à une visite complète, des échanges francs et sur des sujets à la fois sensibles et objectifs, entre le chef de l’État et les populations, rien n’a été fait.
Le président de la République s’est contenté de quelques petites visites et d’un échange de routine avec des membres du Parti démocratique gabonais (PDG), son bord politique.
Pourtant, la visite d’Ali Bongo Ondimba constituait une réelle opportunité pour faire le point de tout. À moins d’un an de la présidentielle, il aurait pourtant été judicieux de tabler sur les réalisations qu’a permis le Plan d’accélération et de la transformation (PAT), des projets inachevés, laissés à l’abandon, et de la pauvreté grandissante dans cette partie du pays. Que nenni!
Après quelques heures seulement sur le sol marigovéen, le chef de l’État a quitté la ville, plus tôt que prévu, au grand étonnement des populations.
Il y a, de fait, tout lieu de s’interroger sur l’impact positif de cette sortie présidentielle, cinq années après une longue période d’absence.
