Par Stive Roméo Makanga
Présidé par Ali Bongo Ondimba, le président de la République, le Conseil des ministres du lundi 20 février courant a procédé à l’adoption du projet de décret portant création, attributions et organisation d’une Brigade minière. Une entité qui, on imagine bien, aura la charge de la régulation du secteur.
Le projet de décret présenté en conseil des ministres la veille, est pris en application des dispositions légales et réglementaires en la matière et porte création, attributions et organisation d’une Brigade pour le secteur minier. Il s’agit en substance, comme l’a indiqué le communiqué final, de “répondre à la nécessité de doter l’administration en charge des mines d’une unité opérationnelle permanente”, laquelle aura la charge de “mener toute investigation ou enquête en matière minière”.
Une décision qui a fortement réjoui Elvis Ossindji, ministre des Mines et de la Géologie. ” La création de la Brigade minière adoptée par décret en Conseil des ministres présidé par le président Ali Bongo Ondimba, est une avancée significative dans le processus de sécurisation, de contrôle et de la traçabilité en matière d’exploitation de nos ressources minières”, a-t-il indiqué sur son compte Twitter officiel.
Si l’on s’en tient au texte définitif du Conseil des ministres, la Brigade en création devrait être constituée des services techniques, d’une part, et des services déconcentrés, d’autre part.
Et comme dans certains pays de la sous-région, tel le Cameroun, la Brigade minière devrait permettre la mise en œuvre de la stratégie du Gouvernement en matière de contrôle de l’activité minière.
Plus clairement, la brigade servirait au contrôle du respect de la réglementation relative aux activités minières, le Gabon ayant adopté un nouveau code minier; au contrôle des activités des chantiers d’exploration et d’exploitation minières, à la répression des infractions à la réglementation minière, à la centralisation et à l’exploitation de toute information relative au contrôle minier sur l’étendue du territoire national, entre autres activités.
Toute chose qui devrait aussi et davantage renforcer le facteur confiance chez les investisseurs.
Pour rappel, le secteur minier c’est à peu près 6% du PIB. Il représente 6,4% des exportations du pays et emploi plus de 2000 jeunes.
Avec le développement du site de Bélinga, dans l’Ogooué-Ivindo, et le gisement de fer de Baniaka à Bakoumba, dans le Haut-Ogooué, la création de la Brigade minière devrait se présenter comme un instrument déterminant.