Par Agnès Limori
Kane Diallo, sénégalais de 23 ans, a été écroué à la prison d’Oyem la semaine écoulée, après avoir été auditionné par un juge d’instruction.
LES FAITS
En terre gabonaise depuis un bon nombre de mois, l’ouest africain serait entré par la frontière de Meyo-Kyé, en payant la somme de 200.000 francs CFA à un transporteur faisant la ligne Kye-Ossi-Oyem.
Sans papiers, le ressortissant sénégalais commence quelques activités, avec le soutien de sa communauté. Après 6 mois passés à Oyem, Kane Diallo décide de sauter le pas, et de gagner Libreville. Dans son schéma, il croit avoir besoin d’une pièce d’identité et des documents gabonais.
Pour s’en procurer, il a recours aux services d’on ne sait qui, qui lui établit un récépissé de la CNI gabonaise. En possession de son précieux document, il embarque dans une agence à destination de Libreville.
Mais le voyage est perturbé à Mitzic. Au principal check-point de la ville, les forces de l’ordre sont très vite attirées par l’accent particulier de Kane Diallo.
Conduit au poste, le ressortissant sénégalais livre tous les détails de son entrée au Gabon, et des démarches engagées pour obtenir le faux récépissé.
Un énième cas qui devrait interroger sur la porosité des frontières gabonaises, la corruption des agents de l’État commis à ces endroits hautement stratégiques, et de cette facilité qu’ont des frères africains en situation irrégulière sur le sol gabonais, d’obtenir des documents d’état civil et autres pièces administratives essentielles.
Source: journal L’Union