Par Joseph Mundruma
Le séjour kinois d’Emmanuel Macron est en tous points opposé à celui de Libreville, il y a encore quelques jours.
Sur la question d’une journaliste, Félix Tshisekedi ne se sera pas fait prier pour remonter les bretelles à son homologue français.
Le président français aura essayé, en vain, d’arrondir les angles, mais rien n’y a été. Il est certain que le fameux “compromis à l’africaine”, sorti de la bouche de Jean Yves Ledrian, ministre des Affaires étrangères durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, juste à l’issue de la présidentielle Congolaise, n’aura pas été totalement digéré.
Pour preuve, alors que les deux chefs d’État répondaient à la presse, une question viendra créer un véritable affrontement entre les deux hommes.
La journaliste, qui soupçonne la France de s’ingérer, encore une fois dans l’élection présidentielle Congolaise prochaine, n’a pas manqué d’évoquer cette phrase culte de Ledrian, demandant une réaction de Félix Tshisekedi.
Loin d’être équivoque, ce dernier a exigé à la France plus de “respect” pour les démocraties africaines.
Essayant coûte que coûte de se justifier, Emmanuel Macron s’est plutôt emmêlé les pinceaux, touchant le fond, avec des arguments aussi ridicules les uns que les autres.
Toute chose que n’a pas manqué de faire observer Félix Tshisekedi: “il ne s’agit pas de la journaliste, mais de Monsieur Ledrian”, prenant le soin de remettre les choses dans leur contexte.
Des tensions perceptibles, exacerbées par le manque de sanctions, plus directes, de la France au Rwanda, comme l’avaient fait les États-Unis, demandant ainsi aux militaires rwandais de se retirer de RDC.