Par Stive Roméo Makanga
Furieuses ce jour, les femmes de Malinga, chef-lieu de la Louetsi-Bibaka, l’un des départements de la province de la Ngounié, ont décidé de protester avec force face à ce qu’elles considèrent toutes comme une plaisanterie de mauvais goût.
En effet, leur protestation tient sur deux aspects. D’abord, le fait que leur discours franc envers Ali Bongo Ondimba ait été occulté par les cadres du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Ensuite, parce que sur l’enveloppe de 10 millions de francs CFA laissée par le président de la République pour être partagée en toute équité, des sommes presque minables ont été distribuées à chacune. La colère est donc à son comble.
Selon une source digne de foi, 100.000 francs CFA seulement ont été remis pour toutes les femmes de Malinga. Ce qu’elles ont toutes, de façon unanime, considéré comme une insulte.
En réaction, ces dernières ont pris la résolution de battre la poussière, et de restituer la somme perçue et les pagnes.
“Mais où est passé le reste d’argent ? Le préfet seul ne peut se permettre d’empocher plus de 9 millions seul. forcément, les cadres de la localité comme d’habitude sont impliqués. C’est vraiment regrettable et inacceptable que nous maltraitions nos mères et sœurs de cette façon. Les femmes sont la cheville ouvrière dans les activités politiques, elles méritent d’être traitées avec honneur et dignité. Un morceau de pagne , un tee-shirt et 1000 ou 2000f représentent quoi pour elles ? Je suis vraiment convaincu que le véritable mal de nos localités n’est pas le président mais nous même”, s’est indigné un PDGiste sur un forum consacré.
Pis, le partage des 10 millions a été si mauvais qu’en dehors des femmes, les chefs ont pour leur part reçu la somme de 20.000 francs CFA et les populations venues de Mitsanza, Mbomo, Moukouagna et Madiba, n’ont perçu que 30.000 francs CFA.
Loin de démordre, les femmes de Malinga, estimant que les instructions d’Ali Bongo Ondimba n’ont guère été respectées, ont envahi lundi 12 juin courant les résidences de la Secrétaire général adjoint 4, et du préfet soupçonnés d’avoir fait main basse sur l’enveloppe.
Très déterminées, les femmes ont restitué avec cris les pagnes et les 100.000 francs CFA de la honte.
Nous y reviendrons.