Par Stive Roméo Makanga
C’est à la faveur de la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues et stupéfiants, célébrée le 26 juin finissant, que le programme national de santé mentale, de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les drogues, de commun accord avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), représenté par Dr Aboubacar Inoua, partenaire traditionnel, a placé cette énième édition sous le sceau de la prévention.
La thématique, « LES GENS AVANT TOUT: Mettons fin à la Stigmatisation et à la Discrimination ! Renforçons la Prévention ! », a été fortement débattue entre les parties précitées, auxquelles ont été associés certains acteurs de la société civile, l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD) et l’Université Omar Bongo, lieu de l’événement.
Vue de l’assistance
Pour Patrice Ontina, secrétaire général du ministère de la Santé, représentant Dr Guy Patrick Obiang Ndong empêché, les conséquences inhérentes à la consommation des drogues affectent à plus d’un égard la société, et constitue un réel problème de santé publique. « (…) malheureusement dans ce domaine aussi, les jeunes et les adolescents sont les plus exposés. Les causes de cette addiction aux produits prohibés et sévèrement punis sont multiples » a-t-il relevé.
Avant d’ajouter : « les personnes souffrant de toxicomanie sont souvent marginalisées dans leurs communautés car la dépendance face aux drogues les poussent à des comportements anti-sociaux. Ce qui en fait des individus confrontés à la stigmatisation et à la discrimination. Cette situation va nuire davantage à leur santé physique et mentale et les empêcher d’accéder à l’aide dont ils ont besoin ».
Dr Renée Enombo, directrice du programme national de santé mentale, de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les drogues
Aussi, le Dr Renée Enombo, directrice du programme national de santé mentale, de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les drogues a quant à elle relevé le volet prévention, capable de lutter contre la problématique en amont.
« La prévention dans les domaines des drogues et des crimes reste l’arme la plus efficace pour combattre ce fléau. Mais les efforts de prévention requièrent une fine compréhension des dynamiques qui sous-tendent l’usage de drogues et les obstacles pour l’accès aux soins des usagers » a indiqué Dr Aboubacar Inoua, représentant de l’OMS.
Si l’on en croit les intervenants, le Gabon considère deux grands groupes de drogues. Il y a celles dont la consommation est autorisées par la loi, aux compatriotes de plus de 18 ans, et celles dites illicites.
Pour les premières, il s’agit de cigarettes classiques et électronique, les cigares et cigarillos, tabac chauffé, chiqué, mâché, et bien d’autres.
Pour les seconde, il y a le chanvre ou cannabis, la cocaïne, l’héroïne, et dont la consommation, la culture, le transport et la vente sont strictement interdits par la loi.
Au regard des difficultés observées dans l’accès aux traitements liés à la consommation de drogues, le représentant de l’OMS a présenté une alternative : accroitre les efforts en matière de sensibilisation, d’une part ; et renforcer les capacités de ces derniers, dans le cadre de la prévention tout en « poursuivant nos efforts pour leur garantir un accès aux services de traitement lors de la prise en charge ».
« Il est essentiel pour nous d’appuyer des campagnes de prévention efficaces en mobilisant par exemple les acteurs du système éducatifs, comme c’est le cas aujourd’hui », a-t-il déclaré.