AGASA : Le Directeur Général Jean Delors BIYOGUE BI NTOUGOU calme le jeu et appelle à la réforme
Par Stive Roméo Makanga
Invité sur le plateau de l’émission « On est chez vous » diffusée sur Gabon Première, Dr. Jean Delors BIYOGUE BI NTOUGOU, Directeur Général de l’AGASA (Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire), s’est exprimé en toute transparence sur les tensions internes qui secouent l’institution. Entre rumeurs d’affront avec son adjoint, préavis de grève syndical et soupçons de mauvaise gouvernance relayés sur les réseaux sociaux, le haut responsable a clarifié sa position, tout en appelant à l’apaisement et à une lecture rigoureuse des textes qui encadrent son action.
“Il n’y a pas d’affront, seulement un malentendu”
Sur la supposée mésentente entre lui et le Directeur Général Adjoint (DGA), Dr. Biyogué Bi Ntougou a été clair :
> « C’est les médias qui en font un affront. Il y a eu un désaccord ponctuel, mais aujourd’hui les choses vont bien entre le DG et le DGA. »
Il a tenu à rappeler que le rôle du DGA, tel que défini dans les statuts de l’AGASA, est celui d’un assistant, et non d’un suppléant, ce qui lui laisse une marge de manœuvre dans la désignation d’un intérimaire lors de ses absences.
> « Les textes ne me l’interdisent pas. Et je considère aussi que préparer la relève fait partie de mes missions. »
Transparence, rigueur et textes réglementaires
Accusé de « déformation professionnelle » en raison de sa rigueur juridique, le DG revendique sans détour son attachement aux lois :
> « Les lois sont faites pour être appliquées. Une société bien ordonnée respecte les lois, et c’est ce que nous faisons. »
S’agissant de la gestion des ressources humaines et de la rotation de certains chefs de service en poste depuis plus d’une décennie, le DG a insisté sur son devoir de rompre avec la routine, afin d’éviter les conflits d’intérêts et de permettre à de nouveaux talents d’émerger.
> « Lorsqu’on touche à certaines forteresses internes, on devient l’homme à abattre. Mais j’irai jusqu’au bout. Il n’y a pas de chasse gardée dans la fonction publique. »
Conflit syndical : entre main tendue et fermeté
À propos du préavis de grève récemment publié sur les réseaux sociaux, Dr. Biyogué Bi Ntougou se montre mesuré :
> « Nous sommes en train d’anticiper une situation qui n’est pas encore une crise. Il n’y a rien à dramatiser. »
Il rappelle que les mouvements syndicaux sont encadrés par le Code du travail et que les absences non justifiées pendant une grève entraînent, selon la loi, des retenues sur salaire.
Concernant les revendications des syndicats, notamment en matière de plan de carrière, transparence financière et gestion des ressources humaines, le DG a précisé les limites de ses prérogatives.
> « Le plan de carrière ne relève pas de moi mais de l’autorité fondatrice ou du Conseil d’administration. Je ne fais qu’appliquer les textes. »
Il s’étonne d’ailleurs de voir cette question ressurgir, lui qui a négocié les accords collectifs en tant qu’ancien PCA :
> « C’est surprenant que cette question soit aujourd’hui au cœur des revendications, car ces textes existent déjà. »
Continuité du service et engagement pour l’excellence
Malgré le climat tendu, le DG se veut rassurant :
> « Même si un mouvement d’humeur était déclenché, nous avons un système pour assurer la continuité du service. La machine AGASA ne pourra jamais être bloquée. »
Son objectif déclaré reste l’excellence et l’équité dans la gestion des talents. Il conclut avec conviction :
> « Nous devons faire bouger les lignes et convaincre ceux qui résistent au changement. C’est cela le rôle d’un dirigeant. »
Une réforme nécessaire mais contestée
En dépit des critiques, Dr. Jean Delors BIYOGUE BI NTOUGOU demeure ferme sur ses orientations. Entre légalisme assumé, volonté de réformer et gestion des résistances internes, le Directeur Général de l’AGASA trace une ligne directrice claire : remettre de l’ordre, promouvoir le mérite et garantir la mission de sécurité alimentaire sans perturbation.
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