Accueil » Après que les forces de l’ordre aient mis sa femme au sol en lui “appuyant le cou”, il saisit le président de la Transition 

Après que les forces de l’ordre aient mis sa femme au sol en lui “appuyant le cou”, il saisit le président de la Transition 

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Un litige foncier à Angondjè, dans la commune d’Akanda, a viré au drame, exposant la famille Nzue Edou Patrick Patrici à une expulsion brutale de leur terrain. Ce Gabonais, aujourd’hui démuni, a saisi le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, face à une situation qu’il estime injuste et désespérée. 

En 2008, Nzue Edou avait acquis, auprès de Madame Nzassi Marthe Anna, une parcelle sur laquelle il avait construit son foyer, documents officiels à l’appui. Mais en 2014, un certain Mahamadou Fofana, de nationalité malienne, a revendiqué la propriété de cette même parcelle, se basant sur une prétendue acquisition auprès des enfants de la première vendeuse. Ce différend a conduit à une bataille judiciaire qui, à la stupéfaction de Nzue Edou, s’est conclue en faveur de Fofana, malgré les preuves légales fournies. 

Le 28 novembre dernier, la situation a pris une tournure dramatique. Selon Nzue Edou, des agents des forces de l’ordre, accompagnés d’un huissier, sont intervenus pour procéder à l’expulsion de sa famille. Pendant l’opération, sa femme a été violemment mise au sol et maintenue par le cou par des gendarmes, tandis que leurs biens étaient jetés hors de la maison. « Ils ont agi avec un zèle démesuré, comme si nous étions des criminels », déplore-t-il, visiblement ébranlé par cette expérience. 

Aujourd’hui, ce père de famille, dépouillé de sa propriété, ne sait plus à qui se fier. « Comment peut-on m’expulser d’un terrain que j’ai légalement acheté ? » s’interroge-t-il. Il dénonce un système judiciaire qu’il juge partial et appelle à l’intervention du président de la Transition. 

Cet événement met en exergue les lacunes dans la gestion foncière au Gabon, marquées par des ventes multiples d’un même terrain, souvent facilitées par des dysfonctionnements administratifs. Alors que le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) s’était engagé à résoudre ces problèmes, surtout ceux concernant la vente des terrains aux frères africains, des cas comme celui de Nzue Edou démontrent que les injustices perdurent, laissant des familles gabonaises à la merci de décisions arbitraires. 

Pour Nzue Edou Patrick et tant d’autres, l’heure est à la recherche de justice. Le Gabon, sous la Transition, pourra-t-il enfin garantir un traitement équitable à ses citoyens face à ces dérives foncières ? Attendons de voir.

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