Par Stive Roméo Makanga
Sous la houlette du ministre de la Santé, le professeur Adrien Mougougou, s’est ouvert à Libreville un atelier crucial portant sur la révision de la Liste Nationale des Médicaments et Dispositifs Médicaux Essentiels. Cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’au 1er mars 2024 avec les participations de l’Agence Nationale du Médicaments et des Autres Produits de Santé (l’ANMAPS), l’Office Pharmaceutique National (OPN), l’Ordre National des Pharmaciens du Gabon (ONPG), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi que quantité d’ordres du secteur, vise à élaborer une nouvelle liste de médicaments essentiels pour le Gabon.
A l’entame de son propos, le membre du gouvernement, qu’accompagnait la ministre de la Défense, a rappelé que l’un des principaux défis du gouvernement gabonais est d’offrir des soins de qualité à la population, dans un souci d’équité et de justice sociale. Il a souligné que cette ambition ne pourrait être réalisée sans un système de santé performant, capable de répondre aux besoins croissants des familles et des communautés.
De gauche à droite, la ministre de la Défense, le ministre de la santé et le représentant de l’OMS
Dans son intervention, le Dr Magaran Monzon Bagayoko, représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a souligné l’importance des médicaments et dispositifs médicaux dans un système de santé global, les qualifiant de piliers essentiels aux côtés de la gouvernance, des ressources humaines, du financement adéquat, des technologies et produits de santé, de la prestation de services et de l’information sanitaire stratégique. Il a par ailleurs souligné que la question des médicaments est cruciale pour la qualité des soins et la prise en charge des patients.
Une vue des participants
Selon l’OMS, les dépenses de santé des ménages au Gabon représentent entre 60 et 70% de leurs dépenses totales, principalement en raison de l’achat de médicaments. Les pénuries chroniques de médicaments, combinées aux problèmes de contrefaçon, de falsification ou de qualité inférieure, ainsi qu’aux prix élevés des médicaments, sapent la confiance des patients et leur moral.
Aussi, la révision de la Liste Nationale des Médicaments et Dispositifs Médicaux Essentiels revêt donc une importance capitale, à la fois sur le plan sanitaire, économique, social et même sécuritaire. Pour précisions, cette liste, créée en 1977 par l’organisme international précité, a été adoptée par de nombreux pays, dont le Gabon, pour garantir l’accès aux médicaments essentiels à leur population.
Vue du Dr Ange Mibindzou Mouelet, DG de l’ANMAPS lors de sa présentation
La Liste Nationale des Médicaments et Dispositifs Médicaux Essentiels, mise à jour tous les trois ans depuis 1997 au Gabon, est un outil essentiel pour garantir l’accès aux médicaments nécessaires à la santé de la population. Elle classe les médicaments en fonction de leur importance thérapeutique, de la structure du système de santé et de la Dénomination Commune Internationale (DCI).
Ainsi, les médicaments essentiels sont ceux qui répondent aux besoins de santé prioritaires de la population et doivent être disponibles en permanence dans un système de santé efficace, sous une forme appropriée, avec une qualité garantie et à un prix abordable. La mise à jour régulière de cette liste est donc essentielle pour atteindre l’objectif de santé pour tous de manière durable.