Par Stive Roméo Makanga
Promu ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme le 9 décembre 2020, peu après de gros soupçons de malversations et d’affaires sales qui pesaient sur lui, avec à la clé un interrogatoire de 4 heures à la Direction générale des recherches (DGR), personne n’avait compris à l’époque ce curieux rebondissement.
Olivier Nang Ekomie, entendu par les services de renseignements pour « des soupçons de détournements de fonds » et des « supposées attributions frauduleuses de parcelles aux tiers, au détriment des méritants», est de nouveau cité par Baticom holding Gabon, détenu par Thieny Demba, promoteur immobilier, comme un personnage hautement véreux.
“Il avait reconnu les faits (lors de son interrogatoire à la DGR), mais il avait allégué qu’il avait égaré les 2 titres fonciers. Raison pour laquelle il avait été obligé d’écrire à la conservation, pour me faire les duplicata”, révèle le promoteur immobilier.
Avant d’expliciter : “Ma plainte à trouvé 14 autres plaintes contre lui (Olivier Nang Ekomiye ndlr) à la DGR”.
“Au lieu d’accompagner les promoteurs, il les bloque et récupère les parcelles, pour se partager avec ses amis, laissant ainsi la population dans les éboulements, alors que l’ANUTTC dont il était le directeur général pendant 3 ans et avec à son actif plusieurs sites, comme ces 400 hectares à Okolassi, 200 hectares à Magoumba, qu’il a vendu à la Gabon Oil Company (GOC), et aussi au premier Campemant et au cap en face de la mer”, charge Thieny Demba.
Des faits qui font s’interroger sur Olivier Nang Ekomie, l’ancien patron de l’ANUTTC. À qui doit-il sa nomination au gouvernement, quand on sait tous les cadavres détenus dans son placard, et ce d’autant qu’on ne lui concède aucune réalisation au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ?
Si l’on en croit Thieny Demba, Olivier Nang Ekomie aurait bloqué tous les projets de Baticom holding Gabon. Le promoteur immobilier dit avoir conçu le projet de mettre à la disposition des gabonais des logements en location-vente, allant sur 10 à 15 ans. Une initiative mise à sac par Olivier Nang Ekomie.
Tout comme un site de plus de 20 hectares, dont les études, préfinancées à coups de milliards, puis l’élaboration des titres fonciers individuels, cela pour faciliter les crédits bancaires immobiliers aux acquéreurs, ont été volontairement tués par l’actuel collaborateur d’Ossouka Raponda.
“Mieux, Baticom holding Gabon a procédé à la signature d’une franchise avec quelques partenaires en Belgique. Ce qui aurait eu l’avantage d’implanter l’usine SISMO, entreprise spécialisée dans le bâtiment et potentiellement capable de livrer 3000 logements à l’année”, écrivent nos confrères de Gabon-infos.
” De ce partenariat, 5 maisons témoins ont été acheminées, avec la construction sur le site de l’une d’entre elles.
Après cette étape, nous rapporte l’ADG de Baticom, il était question, pour régler le problème de logements, de rechercher des financements extérieurs de plus de 50 milliards.
Une détermination qui a été bloquée à cause de l’hypothèque illégal de 10 milliards qu’avait imposé Olivier Nang Ekomiye, alors directeur général de l’ANUTTC, sur le titre foncier de Thieny Demba”, laisse entendre Gabon infos.
Nonobstant toutes les déconvenues, l’administrateur directeur général de Baticom holding Gabon dit être déterminé à œuvrer pour la matérialisation du projet de logements d’Ali Bongo Ondimba.
“Nous avons préfinancé tous nos travaux en nous endettant dans les banques. Et ces fonds ont servi à accompagner les projets du président de la République. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas été parmi les entreprises citées dans la task force”.
Mais jusqu’ici, malgré toute la bonne volonté de Thieny Demba, des pesanteurs perdurent, comme le financement extérieur de 30 millions de dollars, bloqués du fait de l’hypothèque illégale de 10 milliards imposée par Olivier Nang Ekomie, alors directeur général à l’ANUTTC.
Baticom holding Gabon, pleins de ressources, espère être un partenaire dans la concrétisation du projet de logements du président de la République.