C’est du fait de ce qu’il qualifie de gabegie et dérive administrative entretenue au sein du Bureau d’Enquête des Incidents et Accidents d’Aviation (BEIAA), que Serge Olivier NZIKOUE, premier gabonais à avoir bénéficié d’une bourse de pilotage pour l’Afrique du Sud et l’Ethiopie adoubé d’une formation simulateur Boeing 737 NG du Centre Panam à Miami (USA), détenteur d’une Licence de Pilote Professionnel d’avion de la prestigieuse Ethiopian Airlines Aviation Academy (Première académie d’aviation africaine), premier Gabonais Diplômé Enquêtes sur les Incidents et Accidents d’Avion et d’Hélicoptère de la prestigieuse académie National Transportation Safety Board (NTSB) Washington aux USA, premier Bureau Mondial, premier Gabonais à avoir prêté serment sur les incidents et accidents d’aviation au Tribunal de Première Instance de Libreville détenteur de la carte 0001 d’Officier de Police Judiciaire à compétence spéciale, premier Gabonais et Premier de l’espace CEMAC représentant l’ISASI, a jugé judicieux d’interpeller le chef du gouvernement.
En effet, tout part d’une activité menée par Guy Patrick Ekome Zeng, directeur intérimaire du BEIAA, à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem. Ayant constitué une délégation, ce dernier a sillonné les regroupements et autres départements de cette partie du pays, aux fins de sensibiliser sur les incidents et accidents d’aviation, qui pourraient survenir sur leur sol. Une initiative que Serge Olivier Nzikoue trouve saugrenue, parce que diamétralement opposée au support juridique qui encadre les activités du Bureau d’Enquête.
De son point de vue et à la lecture du Décret N°000235/PR/MTL du 04 octobre 2018, l’aspect sensibilisation ne fait nullement partie des prérogatives du BEIAA. “Cette sortie de monsieur Guy Patrick Ekome Zeng ne se justifie donc pas. Le Bureau d’Enquête n’a pas à mener ce genre d’opérations de terrain puisque le texte fondateur de cet organe ne lui attribue pas cette mission”, affirme-t-il.
Outre cet égarement, le premier officier gabonais de police judiciaire à compétence spéciale relève une autre incongruité affirmée par Guy Patrick Ekome Zeng sur le service public. Il s’agit de la sortie de piste d’Air Côte-d’Ivoir, dont il avait prétendu avoir couvert l’enquête. “Pour couvrir une enquête, il faut appartenir à un organe spécialisé créé par un texte”, déclare Serge Olivier Nzikoue, précisant que le directeur intérimaire du BEIAA n’en a pas les qualités.
“Il faut avoir une formation qualifiante d’un centre de formation agréé par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Conformément à l’article 15 du décret que je vous ai cité, il faut avoir prêté serment”, renchérit-il. Une succession d’éléments qui convergent dans l’idée que Guy Patrick Ekome Zeng ne détient pas la qualification pour être en mesure de couvrir une enquête comme prétendue.
“Guy Patrick Ekome Zeng a aussi affirmé avoir couvert une enquête d’un ULM (planeur) à Ntoum. Gabon télévision lui a tendu le micro et il l’a dit sans cligner de l’oeil. C’est une autre grossièreté que de mentir de cette façon au peuple gabonais “, juge Serge Olivier Nzikoue.
Conformément à l’OACI, dans son annexe 13, il est impossible que le Gabon couvre une enquête de tout aéronefs de moins de 2 tonnes 250 kilogrammes , et ce, quelle que soit la nature de l’accident.
Pour lui, les propos de Guy Patrick Ekome Zeng sont purement et simplement mensongers, très loin de corroborer la vérité des textes. Mieux, ils sont une grave tromperie du gouvernement gabonais, en tête duquel Alain Claude Bilie By Nze, qu’il appelle de tous ses vœux à jeter un regard sur le Bureau d’Enquête des Incidents et Accidents d’Aviation (BEIAA).
“Si les gens prétendaient que tout le désordre au ministère des Transports était la faute de Brice Constant Paillat, pourquoi continue-t-il, même après que ce dernier soit parti? Le premier ministre et le ministre de tutelle doivent regarder de près la situation de cet organe”, dénonce l’enquêteur technique d’aviation.
Pis, le BEIAA est en proie à un bicéphalisme qui n’a eu de cesse de le paralyser. En effet, la nomination de Guy Patrick Ekome Zeng par une note de service au poste de directeur intérimaire, procédée par Brice Constant Paillat, le ministre démissionnaire, avait déjà fait l’objet d’un vif contentieux au Conseil d’État.
Normal, lorsqu’on sait qu’une nomination par note service signée par le Ministre des transports ne cadre pas avec la hiérarchisation des textes. Cette prérogative ne relevant pas de ce dernier.
Aujourd’hui, il y a d’une part Serge Olivier Nzikoue, reconnu par toutes les instances internationales en la matière, et Guy Patrick Ekome Zeng, choisi par l’ancien ministre des Transports, d’autre part.
Une situation que devrait de près regarder le premier ministre.