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Campagne de sensibilisation contre l’usage détourné de médicaments et la consommation de drogues en milieu scolaire et universitaire : les relais communautaires désormais équipés

Par Kongossanews

Par Cadette Ondo Eyi

Douze jours après le lancement de sa campagne de sensibilisation contre l’usage détourné des médicaments et la consommation de drogues au lycée Raymond Boukat de Mindoubé, dans le cinquième arrondissement de Libreville, l’Agence Nationale du Médicament et des Autres Produits de Santé (ANMAPS) a consolidé ses efforts en tenant une rencontre avec des relais communautaires du Grand Libreville. Cette initiative vise à intensifier l’impact de la campagne et à promouvoir une régionalisation de la lutte contre ce fléau, en s’appuyant sur l’action de proximité de ces acteurs communautaires.

Vues 1 et 2 de la rencontre

L’ANMAPS a fourni aux relais communautaires un ensemble d’outils stratégiques pour les accompagner dans leur mission de sensibilisation. En premier lieu, une cartographie de la sensibilisation a été élaborée en concertation avec ces derniers, sur la base des informations transmises par les acteurs de terrain. Cette carte définit les zones d’intervention en fonction des besoins locaux et des contextes spécifiques des différents quartiers. Elle permettra d’orienter les actions de sensibilisation vers les zones les plus touchées par les problématiques de drogue et d’usage détourné de médicaments.

Un second outil mis à disposition est la fiche de transmission des données, qui servira de support dans chaque établissement scolaire visité. Elle permettra de rassembler des informations précises pour établir des statistiques fiables. En complément, des outils de communication variés ont été développés pour toucher une large audience. Parmi ceux-ci, on compte des vidéos éducatives, des capsules vidéo, des spots radio et télévision, en langue française et en langues vernaculaires, afin de sensibiliser aussi les populations de l’hinterland. Une série web illustrera par ailleurs les étapes de la campagne, créant ainsi une communauté numérique autour de cette initiative.

Dr Ange Mibindzou Mouele remettant les kits de sensibilisation

Pour assurer une diffusion encore plus large, des canaux traditionnels comme la radio et la télévision, ainsi que les réseaux sociaux, seront sollicités. Des supports physiques tels que des T-shirts, des flyers et des affiches complètent ce dispositif de communication. Cet arsenal d’outils répond à un objectif central : sensibiliser le plus grand nombre pour prévenir les dangers liés à la consommation de drogues en milieu scolaire et universitaire.

L’ANMAPS travaille étroitement avec les responsables des établissements scolaires qui se montrent favorables à l’initiative et prêts à participer à sa mise en œuvre. Le Dr Ange Mibindzou Mouélé, directeur général de l’ANMAPS, a rappelé l’importance de cette coopération : « Nous allons définir de manière consensuelle avec les chefs d’établissements les dates pour sensibiliser les apprenants. Les relais communautaires seront des acteurs majeurs, car ils connaissent bien les réalités locales et pourront ainsi jouer un rôle de proximité essentiel. »

Lors de cette rencontre, les relais communautaires ont reçu des outils de collecte de données et des consignes méthodologiques claires pour encadrer leur intervention. Les pairs éducateurs, les encadreurs et les associations de parents d’élèves seront également impliqués pour renforcer le dispositif et assurer une prise en charge adaptée des jeunes exposés.

Présent lors des échanges, Yannick Soba Moundemba, secrétaire général de l’ONG Tabitaa, s’est réjoui de cette collaboration. « C’est une satisfaction pour nous et nous sommes fiers d’être impliqués dans cette campagne de sensibilisation. Depuis trois ans, notre ONG déploie des actions dans le nord de Libreville pour sensibiliser les jeunes. Recevoir ces kits est pour nous un privilège, mais également une responsabilité. Toutefois, nous avons besoin d’un appui supplémentaire, de formations et d’un accompagnement pour pouvoir agir de manière efficace, » a-t-il déclaré.

À l’issue de cette rencontre, le Dr Mibindzou Mouélé a conclu en rappelant que la lutte contre ce fléau ne pourra être efficace que grâce à une mobilisation multisectorielle et au soutien continu des divers acteurs sociaux. « Nous avons déjà saisi les responsables d’établissements, et les premiers résultats sont encourageants. Nous procéderons à des bilans réguliers pour évaluer l’avancement de cette lutte. »

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