En détention préventive depuis le 13 décembre 2019 pour malversations financières, corruption et détournements de deniers publics dans le cadre de l’opération dite “Scorpion”, Brice Laccruche Alihanga comparaîtra au Tribunal correctionnel ce jeudi 29 avril pour faux et usage de faux. Une assignation incompréhensible, alors même que l’opinion attend toujours les preuves de toute la culpabilité de l’ancien “messager intime” d’Ali Bongo Ondimba, pour les supposées malversations financières, chef d’accusation pour lequel il est en détention depuis 17 mois.
Dans l’hypothèse d’une condamnation de BLA en correctionnel pour faux et usage de faux, dans le procès qui s’ouvre jeudi 29 avril courant, le discrédit sera à jamais jeté sur la présidence de la République, la première institution du pays.
En effet, comment expliquer la nomination de Brice Laccruche Alihanga à la très importante fonction de directeur de Cabinet du président de la République, lorsqu’on sait toute l’implication des Services Spéciaux, services de renseignements ?
Le chef de l’État a-t-il été trompé par ses propres services ou BLA a-t-il été nommé par complaisance, c’est à dire, sachant cet aspect frauduleux ?
Quelque soit la Réponse apportée à ces interrogations majeures, il reste que la présidence de la République demeure tout de même compromise.
La seule révélation de cette affaire met en doute toute la crédibilité des institutions gabonaises.
L’on comprend qu’il est possible de se hisser aussi haut que l’était Brice Laccruche Alihanga, être dépositaire de la puissance Publique, en se servant du faux, le tout, avec l’onction du chef de l’État, la première institution du pays.
L’affaire Brice Laccruche Alihanga n’a décidément pas fini de rendre tous ses cadavres.
Stive Roméo Makanga