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Combien de gabonais devront attendre un passage “surprise” du chef de l’État pour être sauvés ?

Par Kongossanews

En marge des funérailles de Fidèle Andjoua Ondimba, à Franceville, dans le Haut Ogooué, Ali Bongo Ondimba a été confronté à un problème majeur, le dimanche 25 avril courant. 

Audrey Ntsiba, une adolescente de 14 ans, dans le besoin urgent d’une dialyse, ne pouvait être convenablement évacuée jusqu’à Libreville, par défaut de moyens à la disposition de l’hôpital Amissa de Franceville.

Informé de la difficulté à laquelle faisaient face les médecins de la structure hospitalière et la détresse de la famille de la jeune compatriote, le chef de l’État a dû, du fait de l’urgence signalée, faire affréter son hélicoptère médicalisé pour procéder à bien à l’opération.

Si l’entourage du président gabonais se satisfait de cette intervention “assez spéciale”, il devrait aussi, comme Ali Bongo lui même d’ailleurs, considérer le message implicite né de cette situation.

Combien de gabonais en détresse médicale dans l’hinterland devront attendre un passage surprise du chef de l’État pour être “sauvés”?

En se fondant sur la très célèbre théorie de la probabilité d’une non existence du hasard, Ali Bongo Ondimba a certainement pour le cas Audrey Ntsiba, reçu un message du divin.

Partout dans le Gabon profond, les populations littéralement précarisées ne s’en remettent plus qu’à la Providence, l’État ayant échoué à leur garantir le strict minimum.

Les rapports affichent 300 milliards de francs déjà dépensés dans la lutte contre la pandémie née du Coronavirus.

En une année, le président de la République a fait la démonstration qu’avec de la volonté, l’on pouvait réellement résoudre les problèmes, s’investir pour les populations qui sont, à posteriori, loin d’être exigeantes.

Ali Bongo Ondimba devrait, avant que de concentrer son énergie à résoudre les problématiques ponctuelles et fantomatiques, s’intéresser aux cahiers des charges des structures hospitalières publiques de tout le pays, fussent-elles modestes.

Il comprendrait “enfin” toutes les difficultés auxquelles est confronté le corps médical dans son ensemble, de même que le désarroi des populations, définitivement résignées.

Stive Roméo Makanga

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