Par Stive Roméo Makanga
Les récentes données de l’Organisation internationale du travail (OIT) sont sans appel. Avec un taux de chômage au voisinage de 36%, le Gabon fait désormais partie des pays avec le plus grand nombre de demandeurs d’emploi dont la majorité sont des jeunes.
Un fait qui vient à nouveau conforter plus d’un dans cette thèse que tous les efforts supposés du gouvernement ces 14 dernières années, sous les magistères consécutifs d’Ali Bongo Ondimba se sont soldés sur des échecs cuisants.
Des bérézina éloquentes, et représentatives de l’inefficacité des politiques publiques mises en avant, à l’effet d’enrayer cette thématique devenue à raison et non obséquieusement préoccupante.
Quid d’un jeune un métier ? Ce mantra vendu à tout va comme un antidote du chômage grandissant. Tout n’a été que fatras, miroitage, poudre de perlimpinpin…
Au stade où en sont les choses, et ce malgré les réformes opérées au sein de l’ONE, devenu anachronique et sinistrosé depuis belle lurette, rien n’y fera. Pas même les promesses de plein emploi réitérées chaque année par Ali Bongo Ondimba.
Nous en sommes au point que les détenteurs de master vendent du manioc ou du “moutouki” dans les marchés. Ceux qui ont des licences, des crêpes au chocolat, et les bacheliers, rien du tout.
À cette allure, il y a lieu de réformer toute l’offre publique, au risque d’une implosion massive des classes populaires.
