Commission de la subvention 2024 : Un consensus trouvé pour lancer les travaux
Par Stive Roméo Makanga
Ce lundi 27 janvier 2025, Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, a réuni au siège de l’institution qu’elle dirige, les présidents des organisations patronales de la presse privée gabonaise pour une rencontre de grande importance. Cette réunion avait pour unique point à l’ordre du jour la concertation en vue du lancement des travaux de la commission chargée de gérer la subvention allouée à la presse pour l’année 2024.
Aussi, parmi les participants figuraient Jean Yves Ntoutoume, président de l’Organisation patronale des Médias (OPAM), Thierry Mebalet Ekouaghe, président du Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL), Stive Roméo Makanga, président de l’Union des Patrons de la Presse Indépendante du Gabon (UPPIG), Brice Ndoutoume, président de Médias de paix, Achille Patrick Didndoumou, représentant du Réseau National des Journalistes Indépendants (RENAJI), et Rodrigue Abdull Bekale, président de l’Union Gabonaise de la Presse Sportive (UGPS).
D’entrée de jeux, le membre du gouvernement a ouvert les échanges en réitérant son souhait de voir les travaux de la commission débuter rapidement. Elle a toutefois dû répondre à une problématique sensible : certains patrons de presse avaient exigé que les membres de la commission ne perçoivent aucun jeton de présence prélevé sur la subvention. Cette menace, soutenue par plusieurs acteurs de la presse privée, avait jusque-là inutilement bloqué le processus.
Face à cette situation, Laurence Ndong s’est appliquée à clarifier les mécanismes financiers encadrant la gestion de la subvention. Elle a expliqué que, conformément aux règles en vigueur, une réserve obligatoire de 15% est prélevée par le Trésor public. Après cette déduction, les frais de gestion de la commission ont traditionnellement été couverts par un prélèvement supplémentaire, souvent limité à un maximum de 10% du montant restant.
Pour apaiser les tensions, la ministre a proposé une solution équilibrée : si les organisations patronales persistaient dans leur refus de tout prélèvement, elle se tiendrait prête à solliciter une autre institution de l’Etat pour la mise à disposition d’un budget nécessaire au financement des travaux de la commission. Sauf que cette alternative, bien qu’acceptable sur le plan administratif, risquait de rallonger les délais de mise à disposition de la subvention. Etait-ce donc judicieux ? Pas si sûr.
Ces seules explications ont convaincu les participants, qui ont finalement décidé à l’unanimité de maintenir les pratiques en vigueur, tout en permettant la déduction des frais de gestion de la commission de répartition de l’aide à la presse directement sur la subvention. Du reste, madame le ministre a toutefois précisé qu’elle s’engageait à plafonner ces frais à un pourcentage minimal, suffisant pour couvrir les besoins réels.
De plus, dans un effort pour réduire les dépenses, Laurence Ndong a annoncé une baisse significative des jetons de présence des commissaires. Dans certains cas, ces montants seront divisés par trois par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, des observateurs de l’OIF, de l’UNESCO et de la Primature intégreront cette année les travaux de la commission, afin de garantir une transparence plus accrue.
Il faut dire qu’à l’issue de cette concertation, un consensus a été trouvé. Les présidents des organisations patronales ont exprimé leur satisfaction devant les mesures prises pour concilier les impératifs budgétaires et la transparence. Ce déblocage était important pour le début des travaux de la commission et augure à n’en point douter, une gestion plus rigoureuse de la subvention 2024.
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