Par Stive Roméo Makanga
Dans un courrier daté du 12 février courant, adressé au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et à Raymond Ndong Sima, Premier ministre, l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP) a prévenu des risques d’un arrêt de travail dans le secteur pétrolier à partir du 16 février 2024, si le gouvernement continuait de garder le mutisme face à la situation qui prévaut.
Dans ce document administratif, l’ONEP souligne les préoccupations soulevées auprès du gouvernement concernant le comportement répréhensible du Directeur général de Perenco, Adrien Brioche, qui aurait violé la loi et contribué à créer un climat propice à une grève dont les conséquences pourraient être préjudiciables pour l’économie et le climat des affaires.
En réponse à ce rapport conflictuel, l’ONEP exige désormais le retrait de l’autorisation individuelle d’emploi du Directeur général de Perenco ainsi que son expulsion du Gabon, considérant son attitude comme un affront à la loi gabonaise.
Les travailleurs sur les sites d’opération expriment leur détermination à être entendus, et l’ONEP indique qu’elle les soutiendrait si, au 16 février 2024, le gouvernement et l’opérateur en question maintiennent le silence.
« Le silence inexpliqué du gouvernement, malgré nos interpellations face au blocage créé par la Société Perenco depuis 2 mois, renforce le mépris par monsieur Adrien Brioche des revendications des travailleurs contenues dans le préavis de grève du 8 décembre 2023 », peut-on y lire.
Et: « Toute chose qui nous oblige à envisager la grève sur les installations opérées par Perenco, si du moins, au 15 février 2024, aucune suite n’est donnée pour régler ce conflit ».
Un courrier a été envoyé aux ministres du pétrole, du travail, de l’intérieur, ainsi qu’au porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
L’ONEP déplore le silence persistant du gouvernement malgré les multiples interpellations concernant le blocage créé par la Société Perenco depuis deux mois. Ce silence renforce, selon l’Organisation, le mépris d’Adrien Brioche vis-à-vis des revendications des travailleurs, telles qu’elles étaient contenues dans le préavis de grève du 8 décembre 2023.
Une situation qui pousse l’ONEP à envisager une grève sur les installations opérées par Perenco si, au 15 février 2024, aucune mesure concrète n’est prise pour résoudre ce conflit.