Par Agnès Limori
Roch Marc Christian Kaboré, à la tête du Burkina Faso depuis 2015, a été destitué par l’armée lors d’un coup d’État lundi 24 janvier 2022 courant. Une information donnée par les mutins sur la Radiotélévision burkina (RTB), le service public. Dans le communiqué lu au peuple burkinabè, l’armée a annoncé la suspension de la constitution, de même que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Bien que l’ONU ait fermement condamné le « coup d’État », aucune réaction à l’internationale n’est pour le moment envisagé.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a par un capitaine de son organisation, fait l’annonce de la fermeture des frontières à compter du lundi 24 janvier à minuit (GMT et locales). Et l’instauration d’un couvre-feu de 21 h à 5 h (locales et GMT) sur tout le territoire.
Roch Marc Christian Kaboré, le président destitué, serait tenu en lieu sûr. Si l’armée a rappelé que la prise de pouvoir s’est faite sans violences, et publié une lettre manuscrite signé de l’autorité déchue, affirmant « déposer sa démission dans l’intérêt supérieur de la nation, suite aux évènements qui s’y déroulent » nul ne s’est le lieu exact de sa détention.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses hommes ont dit « proposer dans un délai raisonnable (…) un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous », et appellent « les patriotes, les Africains intègres et tous les amis du Burkina Faso à le soutenir et l’accompagner dans ce tournant décisif de l’histoire de notre pays ».