Par Agnès Limori
Peu après son “ultimatum” au personnel de santé sur l’obligation de se faire vacciner, le Syndicat National des Personnels de Santé et Assimilés (Synapsa) lui a ouvertement opposé une fin de non-recevoir.
Les professionnels de santé jugent la décision du ministre de la santé “dangereuse” et “irréfléchie”.
Bien que la vaccination contre la covid-19 demeure, aux explications des experts sur le sujet, le seul moyen de revenir à la vie normale et de mettre un terme à la pandémie, le personnel de santé lui, au vue des réticences, n’en est pas convaincu.
Suivant les instructions d’Ali Bongo Ondimba, Guy Patrick Obiang Ndong avait à son tour réitéré cette nécessité dans une note auprès du personnel soignant.
Mais le membre du gouvernement a essuyé un revers. La réponse du syndicat ne s’est pas faite attendre. Pour lui, Guy Patrick Obiang Ndong naviguerait à contre-courant, puisque cette décision est opposée au caractère non obligatoire de la vaccination.
« Le gouvernement a toujours affirmé que la vaccination contre le Covid-19 est volontaire, et a toujours communiqué sur la catégorie de personnes devant être épargnées par cette opération », a argué le syndicat.
Depuis la note du ministre, le syndicat s’interroge sur ce revirement si soudain.
« Qu’est-ce qui explique ce revirement quand on sait qu’il y a des personnels qui ont des antécédents de santé ? Le Synapsa s’étonne donc de cette imposition qui est en parfaite violation flagrante du Pacte international des droits politiques et civils qui stipule qu’aucun traitement ne peut être administré à une personne sans son consentement », a ajouté la structure syndicale.
Pour dénoncer cette “indigeste” décision, le Synapsa se réunit en assemblée générale vendredi 27 août courant.
Un bras de fer pointe donc à l’horizon.