Par Pauline Ntsame
Dans le mimétisme de l’Europe, en particulier; et des pays occidentaux en général, le gouvernement gabonais a dès l’apparition de la crise pandémique, emboîté le pas du confinement total et… progressivement, de la vaccination obligatoire alors que le Cameroun, la Guinée Équatoriale, les Congo Brazzaville et Kinshasa, ses voisins les plus proches, n’ont guère accordé autant d’importance au Coronavirus.
Depuis le 15 décembre courant, la vaccination est (presque) obligatoire. Partout ailleurs, les populations ont dû, conscients de ce que le gouvernement leur brandirait le bâton pour les mener coûte que coûte à une obligation de se faire vacciner, elles même préféré se rendre vers les sites agréés de vaccination.
Comble de tout, nombreux parmi ces derniers n’ont pas le luxe du laboratoire du professeur Gahouma. Certains ont même été montés à la va vite dans des lieux sordides, bondés de rats et des cafards. Tout un symbole. C’est ainsi que la Republique traite ses filles et ses fils.
Les gabonais d’adoption, très nombreux, ont pris d’assaut, parfois à leur corps défendant, ces lieux réservés, suivis par les nationaux, encore désœuvrés, ne sachant pas jusqu’où s’étendrait la ferveur du gouvernement.
Mais il reste tout de même que certains sites de vaccination, comme celui de la gare routière, sont implantés dans les lieux les plus improbables.
Insalubrité, eaux usées, détritus, le tout entretenu dans une odeur pestilentielle, font désormais que certains s’en offusquent.
Comment le ministère de la santé peut-il autoriser un tel capharnaüm ? S’écrie-t-on, outré de ce que le gouvernement n’a d’objectif que le cumul des statistiques, qu’il brandirait à l’international pour probablement encore …. s’endetter au nom du Coronavirus.
