Par Agnès Limori
“Mauvais casting”. Avaient crié des voix, au lendemain de la nomination de Patrick Mouguiama Daouda, à la tête du ministère de l’Éducation nationale. Depuis, les appréhensions du plus grand nombre se sont confirmées, cette fois-ci, avec des preuves bien visibles.
L’incapacité du membre du gouvernement à tricoter un climat de confiance et de rapports consensuels peut désormais se passer de démonstrations. Condescendant, épris de sa position, le linguiste Patrick Mouguiama Daouda bousille les derniers remparts qu’avaient durement bâti ses prédécesseurs.
La maison Éducation nationale souffre de maux qu’il est pourtant judicieux de considérer, surtout en ces temps de crise pandémique, avec les incessants bouleversements qui se sont suivis ces temps derniers, parasitant de fait la qualité du système éducatif dans son ensemble.
Après avoir échoué à dialoguer avec la coalition CONASYSED-SENA, il lui est d’abord venu à l’esprit de menacer ces derniers de radiation si prolongation constatée de leur grève. Un pétard mouillé, qui n’a pas prospéré.
Puis, le 10 décembre dernier, cumulant les bourdes, il lui est encore venu à l’esprit l’idée géniale de donner deux semaines de congés aux élèves dès ce lundi 13 décembre.
« La période des congés de fin de premier trimestre, communément appelé vacances de Noël est redéfinie ainsi qu’il suit: départ en vacances, lundi 13 décembre 2021 après les cours; reprise des activités administratives, lundi 3 janvier 2022; reprise des activités pédagogiques lundi 10 janvier 2022 », a indiqué l’étonnant communiqué pondu par ses soins.
Que souhaite réellement le membre du gouvernement ? Tuer définitivement le système éducatif gabonais ou le rendre plus qualitatif, comme le suggèrent depuis les syndicats du secteur ?
Patrick Mouguiama Daouda sait-il que le niveau général de nos enfants est douteux et qu’il importe désormais de le relever par tous les moyens? Non, et, comme le stipule à juste titre d’ailleurs l’adage, on a beau chasser le naturel, qu’il revient toujours au galop.
Ainsi, lorsqu’on est un incompétent endurci, comme l’est l’actuel ministre de l’Éducation nationale, on le reste généralement à vie.