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Fin de la Transition, Espoir de Renouveau et Candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema – par Charles Assembe Ovono, fils du canton Nyé. 

Le Gabon s’apprête à franchir une étape décisive de son histoire politique avec la fin imminente de la transition mise en place par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Depuis le 30 août 2023, cette transition, dirigée par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a ouvert un nouveau cycle dans la gouvernance du pays, avec l’ambition affichée de refonder les institutions et d’assainir la gestion publique. Alors que l’échéance du 12 avril 2025 approche, marquant la fin de cette phase transitoire, une nouvelle dynamique s’installe, portée par la perspective du renouvellement de la classe politique et par l’espérance suscitée par la candidature du Président de la Transition à l’élection présidentielle.

Une transition qui pose les bases d’un nouveau départ

La transition amorcée en 2023 s’est articulée autour de plusieurs réformes majeures visant à tourner la page d’un système marqué par des décennies d’immobilisme. La promulgation de la Constitution de la Cinquième République a ainsi posé un nouveau cadre institutionnel, avec une réorganisation des pouvoirs pour garantir une gouvernance plus équilibrée. Parallèlement, la lutte contre la corruption et les réformes économiques ont cherché à restaurer la confiance des citoyens en leur État.

Toutefois, ces transformations ne sauraient suffire si elles ne s’accompagnent pas d’un véritable renouvellement des acteurs politiques. Depuis l’instauration du multipartisme en 1990, les mêmes figures dominent la scène politique gabonaise, freinant l’émergence de nouvelles générations capables d’insuffler une dynamique plus en phase avec les attentes populaires.

L’aspiration à un renouvellement politique

La fin de la transition est donc perçue par de nombreux citoyens comme l’opportunité tant attendue de mettre à la retraite politique ces visages qui monopolisent le débat public depuis plus de trois décennies. L’usure du temps, combinée à l’exigence d’un nouveau souffle démocratique, appelle à une alternance générationnelle. La gouvernance post-transition ne pourra s’inscrire dans la rupture promise qu’en permettant à de nouveaux acteurs d’accéder aux responsabilités et d’imprimer une autre manière de faire de la politique.

Brice Clotaire Oligui Nguema, une candidature porteuse d’espérance ?

Dans ce contexte, la candidature du Général Oligui Nguema apparaît comme un facteur central de cette recomposition politique. Son engagement lors de la transition et les réformes engagées sous sa direction lui confèrent une légitimité nouvelle auprès d’une partie de la population qui voit en lui un garant de la stabilité et de la modernisation du pays. Son éventuelle accession au pouvoir après la transition sera scrutée à l’aune de sa capacité à incarner ce changement et à éviter les travers des précédents régimes.

Toute la question est de savoir si cette candidature s’inscrira dans une logique de renouvellement réel ou si elle marquera la continuité d’un système qui peine à se réinventer. Pour que l’espérance suscitée par cette transition ne se transforme pas en désillusion, il est essentiel que l’après-12 avril 2025 ne soit pas une simple reconduction des pratiques anciennes sous de nouveaux atours, mais bien le point de départ d’une ère politique nouvelle.

Le Gabon est à un tournant historique. Entre l’opportunité d’un véritable renouveau et le risque d’un recyclage politique, les choix qui seront faits dans les prochains mois détermineront la trajectoire du pays pour les années à venir.

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