Par Joseph Mundruma
Dans une tentative désespérée de protéger les droits de 51 travailleurs du secteur pétrolier, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a sollicité l’intervention urgente des autorités de la transition au Gabon. Ces travailleurs se trouvent actuellement en situation de “mise à disposition” et ont été empêchés de retourner à leurs postes par la société Les chantiers du Gabon (LCDG). Les employés risquent de perdre leur emploi en raison de leur opposition à la violation des lois régissant l’activité de mise à disposition du personnel.
Ayant d’abord frappé aux portes de l’Inspecteur spécial du travail chargé du secteur pétrolier (ISTRAP) et du gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime sans succès, l’Onep se tourne désormais vers les autorités de la transition pour obtenir justice. Les travailleurs, qui ont dénoncé les pratiques illégales de LCDG et Gabon service matériel pétrolier (GSMP), se retrouvent confrontés à des représailles de la part de ces sociétés.
L’action de LCDG, qualifiée de représailles par l’Onep, découle des dénonciations courageuses des travailleurs contre les violations de la loi n°20/2007 du 15 janvier 2008. Cette loi régit la mise à disposition du personnel en République gabonaise et énonce clairement les droits et avantages sociaux des travailleurs dans de telles situations.
Les travailleurs exigent l’application stricte de la loi, notamment en ce qui concerne le salaire de base, les primes et le transfert vers la société utilisatrice après deux ans de mise à disposition. Selon la directive n°000919 du 12 novembre 2008, ces droits doivent être respectés, et tout manquement constitue une violation flagrante de la loi.
Le secrétaire général de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet, appelle instamment les plus hautes autorités, en particulier le président de la transition, à réagir rapidement pour restaurer la dignité des travailleurs concernés. Alors que des préavis de grève s’accumulent, l’Onep espère que le discours récent du président du CTRI ne restera pas lettre morte et que des mesures seront prises pour résoudre cette crise sociale.