Par Pauline Ntsame
Avec une dette qui a explosé ces dernières années, c’est le contraire qui eût étonné. Pour pallier l’épineuse problématique de sureffectif dans les salles de classes, fait majeur dénoncé avec ferveur par les enseignants, le gouvernement a entrepris depuis peu de pallier la carence en faisant construire des salles de classes complémentaires…en bois.
Au Lycée Lubin Martial Ntoutoume de Ntoum, dans le Grand Libreville et où Patrick Mouguiama Daouda, le ministre de l’Éducation nationale a été avec sa délégation, les travaux ont grandement avancé.
«Nous expérimentons la construction des salles de classe en bois. Les travaux ont bien avancé aussi bien pour l’internat que pour la construction des salles de classe en bois» a indiqué le patron de l’Éducation au Gabon, alors en inspection.
Depuis la diffusion de cette information sur le service public, de nombreux observateurs s’interrogent sur ce choix du gouvernement.
Pas étonnant pour certains, qui estiment que le pays a franchi la ligne rouge et que des effets, plus graves encore, ne devraient pas tarder à s’observer dans tous les secteurs d’activités.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), en 2021, le Gabon détenait dans la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), le 2e taux d’endettement le plus élevé après le Congo.
Quoi de plus logique que les investissements du gouvernement dans des infrastructures de référence, comme ceux de l’Education, passent de façon systématique de la brique au bois ?