Par Stive Roméo Makanga
Placé sous le haut patronage du président de la République, le 8e congrès de la Société gabonaise de pathologie infectieuse a débuté jeudi 19 janvier courant à Libreville. Pour prendre part aux échanges, de nombreux participants composés d’infectiologues, de parasitologues, d’experts en médecine tropicale venant de 13 pays, dont ceux d’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre.
“Contrôle des infections et urgences sanitaires”, tel est la thématique retenue et autour de laquelle s’articuleront les travaux, prévus pour s’achever samedi 21 janvier prochain.
Outre cet énième Congrès du Sapi, la Société gabonaise de parasitologie-mycologie et médecine tropicale (Sogamme) tiens elle aussi sa toute première organisation.
À l’ouverture des travaux, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, ministre de la Santé et des Affaires sociales, Patrick Mouguiama Daouda, ministre de l’Enseignement supérieur, assistés de leurs déléguées.
Évoquant la pandémie covidienne survenue en 2019, le ministre de la Santé a non seulement fait observer le caractère imprévisible qui en a découlé, de même que toutes les failles relevées dans le système sanitaire, et auxquelles l’administration a dû faire face.
Ainsi, le rôle de l’infectiologue dans le système médical aura été déterminant, a rappelé le membre du gouvernement, non sans leur adresser des félicitations : “Votre engagement, votre détermination, votre courage et votre abnégation pendant la crise ont permis de sauver de nombreuses vies”, a-t-il déclaré.
S’exprimant au sujet de sa participation à ce 8e congrès, le Dr. Dieudonné Nkoghe, du ministère de la Santé a de facto situé sur les enjeux d’un tel événement : “Il faut bien comprendre que lorsqu’on parle de pathologie infectieuse, ça veut dire qu’on parle des maladies dans un environnement donné, qui sont responsables d’infections. (…) En matière d’infection, il y a des maladies bien connues comme le paludisme, le VIH-SIDA, la tuberculose, la rougeole, Ebola et tout le reste”.
Précisant : ” Mais en dehors de ces maladies qui sont très régulières, qui sont considérées comme endémiques, il y a aussi d’autres maladies infectieuses qui sont moins connues. On les appelles maladies tropicales négligées. (…) Notre participation au niveau de ce congrès, c’est pour faire prendre conscience de l’importance de ces maladies tropicales négligées. Notre participation au niveau de ce congrès c’est de valoriser les travaux que nous avons pu faire de façon collaborative avec le CIRMF sur la trypanosomiase, les vers intestinaux, la filariose lymphatique qui n’est pas très connue. Et nous participons aussi à la meilleure connaissance de l’approche ONE HEALTH, qui est l’approche d’une seule santé, prise en charge d’un problème de santé autant au niveau de la santé humaine, que de la santé animale et environnementale”.
Pour le Pr Kra ouffoué, de l’université Alassan Ouattara, chef de service des maladies infectieuses au CHU de Bouaké, et participant à ce 8e Congrès, il sera question de faire des présentations en rapport avec la Covid et la variole du singe, considérée comme une maladie émergente. “En ce qui concerne la Covid, nous décrirons les aspects cliniques que nous avons observés”, a-t-il précisé.
“Dans ce type de congrès, il s’agit de partage d’expériences, et surtout de bon procédés”, a-t-il ajouté.
Les professeurs Serge Paul Eholié, président de la Sapi et Marielle Mbouyou-Akotet, présidente la Sogapamme ayant fixé les enjeux, les congressistes plancheront au cours de ces 72 heures sur les «stratégies pour le contrôle des urgences sanitaires», l’«approche « ‘’One Health’’ et risque de transmission avec le réchauffement climatique», «long Covid-19, est-ce vivre avec la Covid-19 ?», et «résilience des systèmes de santé après la Covid-19».