L’ensemble des six syndicats (Synatec, Sycotec, Synaatrat, Syntrasog, Syatrat et Syprotrat), représentant du personnel de la société gabonaise de Transport (Sogatra) ont interpellé avec la plus grande énergie, ce jeudi 08 juillet 2021 courant, au siège même de l’entreprise les services du trésor public quant à la lenteur du traitement et du paiement des salaires.
Le 21 mai 2021 dernier, l’ensemble des syndicats aurait ouvert des négociations avec leur direction générale, suite à un mouvement de grève suspendu le 25 février 2021. Mais, il en ressort que malheureusement la direction générale n’a pas respecté ses engagements par rapport au paiement des arriérés de salaires et du fonds covid -19.
De ce fait, les représentants du personnel de la société gabonaise de Transport ont ce 05 juillet notifié à la direction générale la suspension des négociations et la reprise de la grève dans les 72 heures si l’État ne régularise pas au moins 3 mois de salaire sur les 10 mois impayés.
A ce jour, les agents de la Sogatra totalisent plus de 10 mois d’arriérés de salaires et 08 mois de fonds covid impayés. Sachant tout de même que le Gabon est membre de l’organisation internationale du Travail. Il a donc ratifié la convention 95 sur la protection des salaires.
Pour les agents de la Sogatra, c’est une situation qui perdure et le ras-le-bol laisse penser que cette situation est faite à dessein afin de pousser ces derniers à bout, rapporte le porte parole des syndicats de la Sogatra, Ndinga tchibinda Éric : «c’est l’injustice qui conduit à la frustration ».
Ainsi un pays si riche que le Gabon mais incapable de satisfaire des besoins primaires et élémentaires est une gravité qui conduit à la révolte.
Pour rappel, a l’instar de Trans Urb, Trans Akanda et de la Sogatra, le gouvernement aurait consigné ces entreprises dans le transport gratuit des populations.
Mais, les agents de la Sogatra constatent pour le déplorer que les autres sont rémunérés contrairement à eux. Pourquoi ces deux poids deux mesures ? La Sogatra devrait-elle se reprocher de quelque chose ? Qu’en est-il des services du trésor public qui aujourd’hui refuse de mettre en pratique les instructions du gouvernement et du chef de l’État Ali Bongo Ondimba de vouer à préserver l’emploi des gabonais dans ce secteur d’activité ?
Autant d’interrogations qui taraudent aujourd’hui les esprits de ces pères et mères de familles en proie aux souffrance.
Davy James