Par Stive Roméo Makanga
En présence de Dr. Anges Mibindzou Mouele, Directeur de l’Agence du médicament, et avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’a fallu que deux jours à la pléiade d’experts locaux convoqués à l’amphithéâtre du Centre hospitalier universitaire mère et enfant fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE), les 31 mai et 1er juin, pour tabler sur les problématiques inhérentes à l’usage rationnel du médicament. Dans la perspective de balayer les nombreux quiproquos rencontrés au quotidien (sur un plan pratique), des résolutions se sont imposées.
C’est dame Justine Libimbi épouse Mihindou, ministre déléguée de la Santé et des Affaires sociales, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong empêché, qui a clôt les travaux, mercredi 1er juin courant.
Tout en rappelant le leitmotiv des plus hautes autorités de la République en tête desquelles le chef de l’Etat, celui de faire de la santé des gabonais l’une des priorités parmi tant d’autres, le membre du gouvernement n’a pas manqué d’exprimer son satisfecit quant à l’issue des travaux.
Deux jours durant, ces derniers ont porté sur la validation de la liste des médicaments de la réserve hospitalière : « La disponibilité en médicaments essentiels et de qualité constitue un des éléments clé de la mise en œuvre d’une bonne politique de santé », a déclaré Justine Libimbi.
Mais l’atelier s’est aussi articulé autour des questions majeures telles l’élaboration des dispositifs médicaux essentiels, ainsi que le « guide de l’importateur des médicaments ».
Pour le membre du gouvernement, « Ces deux outils essentiels permettent à notre système de santé de disposer d’instruments essentiels pour gérer de manière optimale les approvisionnements en produits pharmaceutiques ».
Le « guide de l’importateur des médicaments » quant à lui a vocation à devenir un outil méthodologique de gestion, plus spécifiquement dans le cadre des importations des produits pharmaceutiques.
Quatre grandes recommandations ont donc été formulées, de façon consensuelle. La première porte sur le guide pratique de l’importateur des médicaments et autres produits de la santé, la seconde sur la facilitation de l’arrivée immédiate d’un certain type de produits, et la troisième sur l’établissement de certificats d’exemption pour ce qui est des délais, aux acteurs comme l’AGANOR et l’AGASA.
Outre celles citées, la représentante de l’Office pharmaceutique national (OPN) a également présenté comme recommandation la nécessité d’informer et de vulgariser les process contenus dans le guide pratique.
« S’agissant de la réserve hospitalière, nous devons intégrer tous les produits des programmes à la liste actuelle. La liste sera une exclusivité de l’OPN mais il faut une mise en place d’une procédure de dérogation spéciale pour les autres importateurs », a-t-elle requis, et : « La révision de la liste se fera chaque année. Ensuite nous devons organiser un atelier spécial avec les services des douanes en vue d’harmoniser le code douanier avec la classification des dispositifs médicaux et médicaments ».
Les recommandations devraient aussi permettre la « mise en place pour intégration, des experts de l’agence nationale du médicament aux équipes des douanes aux postes de frontières dans tout le pays ».