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Présidence de la République, Hôtel de ville et le PDG : les trois grands responsables de l’agonie de la CNSS

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Il ne faut pas pérorer sur les questions du genre. L’emphase, en effet, doit être proscrite dans l’absolu, toutes les preuves de la déconfiture de la Caisse nationale de sécurité sociale désormais évidentes.

Le rapport d’audit de Natray Consulting Group sur cette structure de l’Etat est formel. Les dettes abyssales dues par la présidence de la République, l’Hôtel de ville de Libreville et le Parti démocratiques gabonais (PDG), y sont pour beaucoup dans le déclin en cours.

La première institution cumulait jusqu’en juillet 2019, conformément au rapport, la bagatelle de 3,1 milliards de francs CFA. La seconde 21,4 milliards de francs CFA et le parti d’Ali Bongo Ondimba 18,8 milliards de francs CFA. Le tout pour 43,3 milliards de dettes.

Un véritable scandale, explicatif de la crise qu’endure désormais la CNSS et qui, si un vrai schéma économique n’est pas trouvé dans l’urgence, plongerait cette entité, pourtant symbole de fierté nationale, dans un défaut de paiement historique.

Et si certains évoquent des égarements managériaux d’anciens responsables, il est clair que l’argument apparaît comme une fuite en avant des plus hautes autorités, un déni manifeste des responsabilités ayant conduit à cet état. La présidence de la République gabonaise s’est toujours complut dans cette idée de toute puissance, et que rien ne peut arrêter la perspective.

Une autre observation permet aussi la mise en exergue d’une évidence encore plus éloquente.

Les trois institutions débitrices et manifestement à l’origine de la faillite de la CNSS sont toutes placées sous la gestion de cadres et hauts dignitaires du PDG, dont Ali Bongo Ondimba est le leader, en plus d’être président de la République.

Mais mieux, la CNSS elle-même a toujours eu des responsables encartés au PDG. Il s’agit donc d’acteurs d’une même famille politique qui ont conduit à cette situation de crise.

La faillite de la CNSS, en plus d’être invraisemblable, constitue une autre preuve, s’il en est encore besoin, du désastreux bilan d’Ali Bongo Ondimba en 14 ans de magistère.

Si des mesures correctives urgentes, profondes, exemplaires, symboliques et rigoureuses ne sont pas apportées dans les délais, il est fort évident que l’agonie observée conduise, immanquablement, à une mort certaine de cette structure publique.

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