Par Stive Roméo Makanga
Karine Cécilia Arissani, la cheffe de file des “soldats têtus”, un mouvement éphémère qui porte bien son nom et qui ressemble si bien à sa promotrice, a cru bon de traduire notre confrère Dépêche 241 devant la Haute autorité de la Communication (HAC). La raison : un article publié le 25 octobre dernier, qui n’a visiblement pas été du goût de « la réprobatrice de fortune au militantisme tapageur », ainsi que la présentait un de nos confrères, qu’elle avait aussi fait convoquer devant le régulateur.
Pourtant, l’analyse de nos confrères n’a pas manqué d’objectivité. Karine Cécilia Arissani a bel et bien été déchue de sa douillette et prestigieuse fonction obtenue par ailleurs par le fait d’un militantisme exagérément tonitruant, pour ses diatribes redondantes sur les réseaux sociaux contre ceux de son camp.
Nonobstant la dégringolade, parti du “trône” de l’ARTF en 2020 à simple conseiller sans importance au ministère de la culture, l’ancienne assistante commerciale, qui rase désormais les murs du palais Rénovation, croit que c’est par des publications Facebook très mal élaborées qu’elle se fera à nouveau bien voir.
Lire l’article querellé PDG: quand Karine Arissani la «soldat têtue» marque à nouveau contre son camp
Et pour peu que nos confrères de Dépêche 241 aient abordé le sujet, que la cheffesse des “soldats têtus” a piqué une colère noire. Une nouvelle frasque aux antipodes de la vision du président de la République, qui a toujours rappelé la nécessité de garantir les conditions d’expression d’une presse libre et totalement indépendante.
“La liberté de la presse est un engagement, mais surtout une priorité”, avait lui-même formulé Ali Bongo Ondimba, à l’occasion de la dernière journée de la liberté de la presse, en mai dernier.
Karine Cécilia Arissani ignore peut-être qu’en la manière, le numéro Un gabonais y a mis tellement du sien que le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF) positionne le Gabon à la 103e place au niveau mondial. Il s’agit donc de 4 places de gagnées, par rapport à 2021. Des efforts du reste très appréciés par les hommes et femmes de médias.
Mais la patronne des “soldats têtus” ignore tout ceci et souhaite coûte que coûte museler les médias qui font une critique de ses prises de positions fantasques et souvent démagogiques.
Karine Cécilia Arissani ne sait-elle pas que même Ali Bongo Ondimba lui-même essuie de vives critiques de la presse libre et indépendante ? Sait-elle au moins qu’en dépit des observations, souvent irrévérencieuses faites à son encontre, son Distingué camarade président (DCP) souhaite laisser à chacun la liberté d’expression ? Pas si sûr.
D’ailleurs, le président de la République est allé plus loin dans cette bataille pour la liberté d’expression, en faisant dépénaliser le délit de presse.
Une nouvelle fois, Karine Cécilia Arissani vient s’opposer à la volonté d’Ali Bongo Ondimba, en démontrant qu’avec un peu de trafic d’influence on arrive à faire plier une jeune entreprise gabonaise qui ne fait que son job. Bravo!