Par Samuel Boueka Youmi
Aujourd’hui, seul l’espoir fait vivre les agents de la main-d’œuvre locale en service à l’hôpital Paul Moukambi. Lorsqu’on les interroge, ils disent garder toujours espoir de voir leurs salaires réglés cette fin de mois.
Selon les sources proches des différents syndicats, les problèmes de trésorerie de l’institution sanitaire jadis de référence, seraient à l’origine de plusieurs désagréments.
Si les fournisseurs attendent le règlement de leurs factures, la station-service quant à elle, a déjà bloqué toute livraison de carburant.
Le paiement de certaines primes est également attendu par l’ensemble du personnel.
Depuis l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante, les choses semblaient pourtant s’améliorer, ce avec la réhabilitation de l’hôpital, des équipements, ainsi que la reprise du service des repas servis aux malades, dont le contrat de l’actuel sous-traitant avait été revu à la baisse depuis l’an dernier.
Pour les usagers l’urgence d’affrètement d’un agent du Trésor demeure, de même que la mise en place d’une unicité des caisses.
Mais les défauts de trésorerie sont aussi consécutifs au retard de règlement des factures CNAMGS. Toute chose qui aggrave l’agonie de Paul Moukambi, devenu au fil du temps extrêmement livide.
Après les audits réalisés il y a 3 ans, les recommandations avaient marqué un refus catégorique de rendre publiques les conclusions.
Autre fait important, la direction est accusée de ne pas assez communiquer, et les soupçons de traitement des agents à géométrie variable se posent avec force.
Au moment où le président Ali Bongo projette de réhabiliter l’ensemble des structures sanitaires, notamment les centres hospitaliers régionaux, il paraît opportun que la direction s’engage à trouver des solutions.
Certains agents recommandent déjà la mise en place d’un conseil de gestion car les problèmes de Paul Moukambi sont nombreux et la solution viendrait peut-être de la direction, mais certainement avec l’appui du ministre de la santé et de la Direction générale du Trésor public.
L’un des faits les plus graves serait aussi l’affectation de nombreux stagiaires sortis des centres de formation privés, et d’un taux plutôt élevé des médecins stagiaires.
Le ministre de la santé semble fermer les yeux sur cet état de fait, qui détruit un peu plus chaque jour l’hôpital Paul Moukambi.
Koulamoutou/Santé: le “Centre hospitalier Paul Moukambi” à l’agonie
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