Par la Rédaction
La Cour criminelle spécialisée a rendu sa décision en reportant sine die le procès de Brice Laccruche Alihanga (BLA) dans l’affaire opposant ce dernier au Ministère Public et à l’Agent judiciaire de l’État.
L’avocat de BLA, Me Henri Charles Gey, a exprimé sa satisfaction en se basant sur l’article 314 du Code de procédure pénale (CPP). Selon lui, la Cour avait ordonné que l’un de ses magistrats se rende à l’hôpital d’Angondjé pour constater l’état de santé de BLA. Le rapport du magistrat a été clair et a montré que BLA était incapable d’être interrogé.
Aussi, Me Gey a déclaré que BLA n’avait jamais eu l’intention de fuir la justice. Il a ajouté que son client avait toujours été présent à toutes les audiences, même si elles duraient plusieurs jours et nuits. Lorsqu’il sera rétabli, il reviendra et se remettra à la disposition de la justice gabonaise.
Cela dit, la décision de la Cour a été prise après moins d’une heure de débats. Le procureur général a souligné l’incapacité totale de BLA à faire face actuellement à la justice. L’Agent judiciaire de l’État, partie civile, a évoqué l’article 245 du code de procédure pénale, qui stipule que le procès ne peut être interrompu ou reporté pour quoi que ce soit.
Cependant, Me Jean-Paul Moumbembé, l’avocat de la partie défenderesse, a estimé que l’article 314 devrait être considéré comme une exception. Il a relevé que la vie d’un homme était en jeu et que le procès reprendrait lorsque BLA ira mieux, sous l’avis médical.