L’usage des bouillons en cube, devenu un véritable phénomène culinaire, constitue en réalité un danger majeur pour la santé de ses consommateurs.
Par Michaël EDOU
Conçus à l’origine pour rehausser les saveurs des plats, les bouillons Maggi ont connu une popularité sans précédent, conquérant d’abord l’Asie avant de s’imposer en Afrique. Au Gabon, ces cubes magiques sont devenus incontournables dans les cuisines, agrémentant aussi bien le poulet, le poisson, que la viande de brousse.
Mais quels sont les risques liés à cette consommation massive et quelles sont réellement les substances contenues dans ces cubes ?
Une composition chimique inquiétante
Les bouillons Maggi contiennent des substances appelées exhausteurs de goût, principalement le glutamate monosodique (GMS), connu sous le code E621. Ce composé chimique, présenté sous forme de poudre blanche semblable au sucre, est utilisé pour intensifier les saveurs des plats. Historiquement, l’acide glutamique, composant du glutamate, a été introduit au Japon pour rehausser le goût des soupes.
Le glutamate est produit par fermentation de la canne à sucre, de la mélasse ou d’autres glucides. Bien qu’il puisse se retrouver à l’état naturel sous forme de protéines hydrolysées, l’utilisation excessive de cette substance dans les cubes Maggi est préoccupante.
Une bombe de sodium dans nos assiettes
Les recherches scientifiques mettent en exergue une surconcentration de glutamate monosodique dans les cubes Maggi, bien au-delà des recommandations. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de ne pas dépasser 6 grammes de sodium par jour pour un individu en bonne santé. Or, un seul cube Maggi contient entre 10 et 15 grammes de sodium.
Cette teneur excessive en sel fait des bouillons Maggi un facteur déclenchant de nombreuses maladies, notamment :
– Les maladies cardiovasculaires,
– L’hypertension artérielle,
– L’obésité,
– Le diabète.
D’autres troubles, moins connus mais tout aussi graves, sont également associés à une consommation abusive :
– Les troubles uro-génitaux,
– Les troubles du comportement chez l’enfant,
– La gastrite,
– La maladie de Parkinson,
– Le gonflement de la prostate,
– Les troubles sexuels chez l’homme.
Des allergènes majeurs et des risques amplifiés
Outre le sodium, les cubes Maggi contiennent des allergènes tels que le blé, le soja, le lait, les œufs, la moutarde et le gluten. Ces composants augmentent les risques de réactions allergiques graves chez certains individus.
Un appel à la responsabilité
Malgré ces dangers avérés et les mises en garde répétées des experts de santé, les cubes Maggi restent largement commercialisés et consommés. Cette situation engendre des questions sur le rôle des autorités compétentes dans la régulation de ces produits.
Il est urgent que les pouvoirs publics, ainsi que les populations, prennent conscience de l’impact de ces pratiques alimentaires sur la santé. L’information et la sensibilisation doivent être renforcées pour réduire les comportements à risque et éviter les décès prématurés associés à cette consommation excessive.
Le cube Maggi, perçu comme un allié culinaire, se révèle être un tueur silencieux, appelant chacun à repenser ses habitudes alimentaires.