Par Agnès Limori
Les conclusions de Transparency international en matière de perception de la corruption sont formelles. Le Gabon compte parmi les pays les plus corrompus de la planète. Bien qu’il ait gagné un point et 5 places par rapport au précédent rapport en la matière établit en 2020, il n’en demeure pas moins que le pays ne tient pas une position tout à fait honorable.
Avec un score de 31/100, le pays d’Ali Bongo se tient à la 124ème place mondiale sur 180 économies. Quid des mécanismes de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ? Le rapport de Transparency international fait la démonstration que le Gabon semble s’enraciner dans ces mauvaises habitudes, qui ne l’honorent pas à l’international.
« Alors que les efforts de lutte contre la corruption stagnent et se dégradent, les droits de l’Homme et la démocratie sont attaqués. Ce n’est pas une coïncidence. Certains gouvernements continuent de prétexter la pandémie de Covid-19 pour battre en brèche les droits de l’Homme et la démocratie, ce qui pourrait conduire à un déclin encore plus marqué dans le monde dans les années à venir » stipule le rapport.
Le 20 novembre 2020, le conseil des ministres avait pourtant adopté deux projets de lois. L’un portant modification de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) en Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCCEI), histoire de bien marquer son engagement à régler la question de la corruption de nos administrations publiques et de nos institutions. Cette adaptation résultait aussi, avait explicité le gouvernement, d’adapter “le projet de loi au Code pénal et aux recommandations de Bretton Woods”.
Pour rappel, la CNLCEI avait été créée en 2003. Malheureusement, elle est jusqu’ici restée une coquille vide, sans véritable indépendance d’actions.