Législatives 2025/Mounana : Éric Gaël Myboto de l’Union Nationale accuse Rodrigue Bokoko de fraude

Par Joseph Moundruma

Les élections législatives et locales couplées, organisées le samedi 27 septembre 2025 sur l’ensemble du territoire national, devaient constituer une étape décisive dans le processus de transition démocratique. Mais très vite, les espoirs d’un scrutin apaisé et crédible se sont heurtés à de multiples irrégularités relevées aux quatre coins du pays, tout en alimentant des contestations et des accusations de fraude.

Si les autorités avaient promis un dispositif renforcé pour garantir la transparence, la réalité observée dans de nombreux bureaux de vote tranche avec les attentes. Retards dans l’ouverture des centres, absence de scrutateurs pour certains partis, listes électorales contestées et soupçons d’achats de votes : autant d’anomalies qui ont jeté le doute sur la régularité de ces élections couplées.

Dans la localité de Mounana, dans le Haut-Ogooué, le climat s’est particulièrement tendu. La bataille électorale y opposait deux figures bien connues : Éric Gaël Myboto, candidat de l’Union Nationale (UN), et Rodrigue Bokoko, représentant de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB).

Selon les résultats provisoires issus de la majorité des centres de vote de la ville, le candidat de l’Union Nationale semblait avoir pris une avance notable. Toutefois, un centre de vote en particulier a concentré les soupçons et attisé les tensions.

L’équipe d’Éric Gaël Myboto accuse ouvertement son rival de l’UDB d’avoir orchestré des manœuvres frauduleuses pour inverser la tendance. « C’est Rodrigue Bokoko, le candidat UDB, qui est à l’origine de tout ce désordre et qui s’est lancé dans une opération d’achat des consciences », a  déclaré le candidat de l’UN.

Plus tranchant encore, Éric Gaël Myboto a lancé une mise en garde ferme : «Qu’il arrête de m’insulter dans ses meetings. Je ne suis pas son projet de société. De plus , je ne suis pas perfusé par une famille, encore moins sous assistance respiratoire»

Ces mises en garde sont explicites, le candidat de l’Union Nationale (UN) a décidé de sortir de sa réserve.

En attendant, les écuries politiques maintiennent une vigilance de tous les instants, prêtes à réagir à la moindre annonce ou à une éventuelle validation des résultats. À Mounana comme ailleurs, l’incertitude reste totale, et les tensions autour des irrégularités observées laissent présager des lendemains politiques incertains.

Nous y reviendrons.