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Législatives et locales 2025 : Ange Kevin Nzigou mauvais perdant ?

Par Stive Roméo Makanga

Les élections législatives et locales du 27 septembre 2025 continuent de susciter des réactions contrastées dans le paysage politique gabonais. Parmi les voix les plus critiques, il y a celle d’Ange Kevin Nzigou, candidat malheureux à la mairie de Libreville, qui retentit avec virulence. Sur le plateau de la chaîne publique Gabon Première, le jeune avocat et homme politique n’a pas mâché ses mots en dénonçant ce qu’il qualifie de « mauvaise organisation » du scrutin.

« Je prends un exemple : dans le bureau de vote où j’ai accompli mon devoir, on n’avait pas d’isoloir », a-t-il affirmé, regrettant que de simples morceaux de tissus aient été utilisés comme paravents. « Même sous l’ancien régime, on avait des isoloirs plus consistants », a-t-il martelé, en référence aux scrutins organisés sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba.

Déplorant ce qu’il perçoit comme une régression démocratique, Ange Kevin Nzigou a exprimé sa désillusion : « Je ne pensais pas qu’en 2025, on aurait ce genre d’élection. » Des propos qui, pour beaucoup d’observateurs, traduisent davantage l’amertume d’une défaite électorale que de véritables preuves de fraude massive.

Car si des irrégularités ont effectivement été signalées, comme cela peut se produire dans tout processus électoral, elles ne semblent pas de nature à remettre en cause la crédibilité globale du scrutin. Cela dit, il est évident que les institutions compétentes, en charge de l’organisation des élections, ont d’ores et déjà tiré les enseignements pour renforcer l’efficacité et la transparence lors des prochaines échéances.

« Il convient de rappeler que l’une des justifications majeures du coup d’État militaire du 30 août 2023 résidait précisément dans la mauvaise organisation des élections » a rappelé l’avocat. Deux ans plus tard, il est vrai que certains s’attendaient donc à un dispositif électoral irréprochable. Mais de là à invalider les résultats sur la base de quelques insuffisances matérielles, le pas paraît difficilement franchissable.

En définitive, le coup de projecteur médiatique donné aux déclarations d’Ange Kevin Nzigou soulève une interrogation : s’agit-il d’une alerte citoyenne légitime sur les failles du processus électoral, ou bien d’une posture de « mauvais perdant », incapable d’accepter un verdict des urnes qui ne lui est pas favorable ? Quoi qu’il en soit, les résultats officiels s’imposent et le processus démocratique poursuit son cours.

 

 

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