Par Agnès Limori
C’est devant le portail du Ministère de la Fonction Publique, que plusieurs anciens élèves de l’INFASS et de l’USS avaient entamé un vaste mouvement de revendications (ils y sont toujours), lesquelles portaient sur leurs intégrations, signature de fiches bleues, matricules et mises en soldes.
Des revendications légitimes, qui avaient immédiatement donné lieu à des sit-in, de jour comme de nuit, devant l’institution en charge des points sus-évoqués.
Sortis des grandes écoles depuis près 5 ans pour beaucoup d’entre eux, les affectations constituent jusqu’à ce jour, une réelle préoccupation. Certains, précarisés par le chômage, avaient préféré prendre d’assaut l’institution que dirige Madeleine Edmée Berre, jusqu’à satisfaction des principales revendications.
Mais c’était sans compter sur l’intervention des Forces de Police Nationale (FPN) qui, de façon abruptes, ont fini par déguerpir manu militari les anciens étudiants, aujourd’hui laissés pour compte et ne sachant plus à quel saint se vouer: “Nous avons adressés des courriers auprès de notre ministère de tutelle et à la primature”, renseigne un des manifestants.
“Nous avons eu une assise le lundi 12 juin 2023 avec le Secrétaire général du ministre de la santé, qui nous a demandé d’apporter les palmarès de chaque promotion”, précise-t-il, convaincu que cette rencontre n’a pas produit l’effet escompté.
Aujourd’hui, les anciens étudiants déguerpis à la Fonction Publique n’ont qu’un espoir: que les plus hautes autorités prennent leurs responsabilités, aux fins de remédier leur situation, devenue extrêmement précaire.
“Cette situation perdure depuis plus de 26 jours et 26 nuits exposés à toutes maladies et plusieurs sortes de danger devant le portail de la Fonction Publique ; que maintenant notre Premier ministre, Chef du gouvernement, rappelle à l’ordre les autorités en charge de notre situation, afin qu’elles finalisent de façon positive et immédiate l’avancée de nos intégrations, l’attribution des numéros matricules,et notre mises en soldes et affectations”, indique un manifestant, outré.
Déguerpis devant le portail de la Fonction Publique par les Forces de police, les manifestants ont regagné le lieu de la contestation, après seulement quelques jours d’absence.
Et, vraisemblablement, la promotion 2022 des étudiants de l’USS et certains de L’INFASS auraient toujours leurs dossiers aux ressources humaines. La situation ne serait donc pas prête de s’améliorer.
1 Commentaire
C’est à croire que ce pays marche sur la tête , des gabonais sont formés et dès qu’ils sont prêt pour le marché de l’emploi ils sont soudainement abandonnés à eux mêmes, et pour couronner le tout les contestations sont interdites, la solution miracle c’est la police comme toujours.