En prélude au pied de guerre en perspective pour le 27 janvier prochain, le Syndicat national des magistrats du Gabon a, par la voix de son président, Germain Nguema Ella, annoncé la couleur.
Le président du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), Germain Nguema Ella, a dans une récente assemblée générale de rentrée syndicale, dénoncé l’affairisme qui devient la marque de fabrique des dirigeants gabonais, lesquels ne se soucient même pas un instant, dit-il, des préoccupations du peuple, de plus en plus paupérisé.
« Voler, détourner, se servir à sied, s’enrichir au maximum, tel est le leitmotiv de nos dirigeants », a lancé Germain Nguema Ella, agacé de la situation qui prévaut.
Pour l’ensemble des membres de sa corporation, « chaque gouvernement a son sein les génies de la surfacturation, de détournement et de l’affairisme qui mettent en péril la réalisation des projets sociaux ».
Une position très critique, mais représentative, tout de même, de la réalité du climat social et politique gabonais.
« Les membres du gouvernement ne sont là que pour défendre leurs intérêts ; l’amélioration des conditions de vie de la population ne fait pas partie de leur programme gouvernemental », a lancé le président du Synamag.
Sous peu, les magistrats, qui dénoncent leur précarisation, l’inexistence de la prime de la judicature, de même que la médiocre pension retraite et la prime de logement, devraient amorcer une grève générale illimitéé, dans l’intention de « prendre (leur) destinée en mains ».
