Par Joseph Mundruma
C’est à la faveur d’une conférence de presse animée par Pierre Mintsa, syndicaliste et médiateur pendant la crise, assisté de Claude Moussounda, ancien Directeur administrateur et financier (DAF) de la SGPT et Yvette Ntsame, du cabinet EFFA, que des éclaircis ont été apportés après la sortie des anciens employés de l’entreprise précitée.
Pour le syndicaliste, sollicité comme médiateur lors de la survenance de la crise, il ne s’était nullement agi de licenciements abusifs, ainsi que le prétendent les accusateurs d’Hervé Patrick Opiangha, propriétaire légal de la Société Gabonaise de Transports Publics (SGTP).
Revenant sur les faits ayant conduit au licenciement de près de 250 employés de la filiale de Moanda, Pierre Mintsa affirme que la grève initiée par certains employés de la SGTP l’avait été en violation flagrante des dispositions légales. « la loi prévoit que l’organisation d’un mouvement d’humeur doit être précédée du dépôt d’un préavis de grève, plusieurs agents de la Société Gabonaise de Transports Publics ont après la signature d’une simple pétition, décidé d’interrompre toutes les activités au sein de l’entreprise », a-t-il relevé.
De plus, situant le contexte, les grévistes auraient eu pour motif d’exiger les licenciements concomitants de deux agents. Un au siège de Libreville, et le deuxième sur le site de Moanda.
Une monté de colère, suivie d’un manquement grave aux dispositions légales qui auront coûté cher à l’entreprise, ce par la perte d’un important contrat conclu avec la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG).
Confrontée à une véritable tension de trésorerie, la SGTP aurait été, dans une telle configuration, contrainte de mettre un terme aux contrats des grévistes.
Une procédure de licenciement suivie par un inspecteur du travail, de même que par le préfet en poste dans la petite localité, au moment des faits. « Il a été procédé au paiement de leurs indemnités de congés et le paiement de salaires dus », affirme Pierre Mintsa.
La crise s’exacerbant, du fait de la perte de son principal client, l’entreprise d’Hervé Patrick Opiangha a dû mettre la clé sous le paillasson, cela en procédant au licenciement pour motif économique, des 80 employés restant.
Aussi, la dernière sortie des agents jadis employés par la SGTP apparaît-elle, aux yeux de Pierre Mintsa, comme une manifestation incompréhensible, qui s’apparente plutôt à une cabale.