Par Stive Roméo Makanga
L’Institut des Maladies Infectieuses, sous la direction de Dr Oswalde Élisabeth Lendoye Simouen, appuyée par le Dr Ghislain Mbadinga-Nzamba, urologue, a lancé ce mois de novembre une campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit du cancer de la prostate. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la prévention de ce cancer qui, bien qu’il demeure l’un des plus meurtriers chez les hommes, reste souvent négligé par une grande partie de la population masculine.
L’objectif principal de cette campagne est de promouvoir un dépistage précoce, essentiel pour améliorer les chances de traitement et de survie des patients. En effet, un diagnostic tardif est souvent synonyme de complications graves, voire d’issues fatales. Par conséquent, l’Institut met en avant l’importance d’anticiper par un suivi régulier dès l’âge de 45 ans, âge recommandé pour le début du dépistage. Pour accompagner cet effort de prévention, l’Institut prévoit des sessions d’information et de sensibilisation, au cours desquelles les participants seront informés des facteurs de risque, des symptômes à surveiller et des mesures de prévention.
Au Gabon, le cancer de la prostate se manifeste rarement avant 50 ans et est généralement diagnostiqué après 65 ans. Cette maladie se classe au troisième rang des causes de décès par cancer chez les hommes, et conforte l’urgence de renforcer les actions de prévention. Les hommes, souvent réticents à consulter pour des examens de routine, sont particulièrement visés par cette campagne afin de démystifier les craintes et les préjugés associés au dépistage de cette maladie.
Ainsi, cette campagne menée par l’Institut des Maladies Infectieuses offre une précieuse opportunité pour les hommes de se faire dépister gratuitement, tout en bénéficiant de conseils médicaux avisés. En s’appuyant sur des sessions éducatives, l’Institut espère sensibiliser les populations aux dangers d’un dépistage tardif et encourager une prise de conscience collective sur l’importance de la santé masculine.