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Maviogha disparu, que deviendra le BDC?

Par Kongossanews

Après l’annonce de sa disparition, samedi 4 septembre courant dès suite de la Covid-19 à la Polyclinique Chambrier, institution hospitalière au sein de laquelle il était en soins intensifs depuis plusieurs jours, nombreux sont les acteurs politiques qui s’interrogent déjà sur la suite et l’orientation politique qu’adoptera le Bloc Démocratique Chrétien (BDC), le parti de Guy Christian Maviogha. 

Depuis sa création, l’ancien porte-parole de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, très connu pour sa verve, son franc-parler et surtout…son énergie hors du commun, en assurait tout seul le fonctionnement.

Du secrétariat exécutif à la trésorerie générale ou à la Communication, Guy Christian Maviogha tenait la presque-totalité des postes d’une main de fer, jouissant d’un pouvoir absolu, décidant de tout, à la frustration des cadres de son parti, désireux de jouer un rôle majeur sur l’échiquier politique national.

Au lendemain de son décès et à moins de 2 ans de l’élection présidentielle, les questions relatives à la survie de l’oeuvre et du combat politique de Guy Christian Maviogha sont remises en question.

Qui assurera la pérennité de l’héritage de Maviogha ? Le BDC soutiendra-t-il Ali Bongo Ondimba comme lors des précédentes échéances,… ou plutôt l’opposition ? S’interroge-t-on déjà.

Rien n’est clair…pour le moment. 

Déjà, au BDC, Guy Christian Maviogha, fervent défenseur du chef de l’État et de son idéal politique semblait en être le plus convaincu puisque même son épouse, Claudine Ayo, est plutôt réputée proche des idéaux de l’opposition. 

L’on se souvient encore de son soutien à André Mba Obame, au scrutin présidentiel de 2009, et de ses prises de position contre le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba.

De l’aveu de certains cadres du parti, seul Guy Christian Maviogha nourrissait une conviction profonde au leadership du chef de l’État. Ce qui explique la position du BDC durant toutes les précédentes années. 

Pour les analystes du microcosme politique gabonais, le parti pourrait s’acheminer vers une implosion si jamais dame Ayo veuve Maviogha et ses hiérarques ne convergeaient pas tous vers l’organisation d’un congrès, du reste jamais tenu. 

Si l’on en croit les avis, seule cette dernière aurait désormais qualité à convoquer une rencontre de ce type.

Mais le scepticisme semble s’être logé dans les esprits. On imagine à peine la veuve de Maviogha engager “son” parti dans la même dynamique que celle soutenue par son défunt époux, lequel était compté parmi les lieutenants d’Ali Bongo Ondimba, prêt à aller au front.

Le Bloc démocratique chrétien pourrait vivre ses derniers jours, si jamais sa ligne politique n’était pas clairement réaffirmée par voie de congrès, et si ses cadres, demeurés amorphes du fait de l’embrigadement des postes par son défunt secrétaire exécutif, ne jouaient pas enfin, le rôle auquel ils ont toujours aspiré.

Par Stive Roméo Makanga

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