Dans une déclaration tenue lundi 25 octobre courant, Thierry Mebalet Ekouaghe, le président du Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL) a pointé du doigt Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République, sur son instrumentalisation de la presse indépendante. Il en appelle également au chef de l’État. La substance de son propos ci-dessous publiée in extenso.
Mesdames et Messieurs, chers confrères, L’image peu reluisante que nous sert la presse gabonaise aujourd’hui nous a amenés à réagir. En effet, cette autre presse qui a pourtant un rôle
constitutionnel de donner l’information au nom du peuple, s’est plutôt retournée
contre ce peuple pour adopter une attitude de loup, de prédateur contre elle-même.
Mesdames et messieurs
La presse s’autoflagèle. Les journalistes de cette presse sont devenus les
prédateurs de leurs confrères, encouragés par Jessye Ella Ekogha, devenant ainsi
des instruments de subversion au lieu d’être des véhicules porteurs de
contradictions de la société, de ses émois, de ses hésitations, des ambitions de ses hommes et de ses femmes.
Hier, François Ndjimbi de GabonReview, Désiré Ename d’Echos du Nord,Guy
Pierre Biteghe du journal «LeMbandja», Télesphore Ngomo, Thierry Mebale
Ekouaghe à travers son site en ligne 7jinfos, aujourd’hui Steeve Makanga,Directeur de publication du site KongossaNews, tous ont été victimes de cette
presse à gages qui a tourné le dos à sa mission première: informer.
Le mode opératoire reste le même: l’invective, l’insulte avec une propension au dénigrement.
A qui sera le tour demain ?
Aussi, face à ces dérives, le Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL), soucieux de la viabilité des médias et des journalistes,prend-t-il à
témoin l’opinion nationale et internationale sur les conséquences qui peuvent en découler face à ces déviations.
Mieux, l’organisation patronale interpelle surtout le président de la République, son Excellence Ali Bongo Ondimba dont les subversifs cette presse à gages sont identifiés parmi ses proches collaborateurs, à agir.
Le ministère de la communication et la Haute Autorité de communication sont
également interpellés de par leur rôle constitutionnel agir pour mettre fin cet état lamentable de cette presse qui n’honore ni le Gabon ni le chef de l’Etat.
Mesdames Messieurs,
Nous devons échapper aux étouffoirs esquivant les multiples pressions ou tentations dont nous sommes l’objet. Si les médias sont avant tout des outils
contre la mal gouvernance et le lit de la contestation sociale, ils ne sauraient être également des organes soumis aux diktats des puissants, que ceux-ci soient des
entrepreneurs politiques, des opérateurs économiques ou des chefs religieux.
Jevousremercie.
Le Président du Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL),
Thierry Mebale Ekouaghe