Novembre bleu : le mois de la sensibilisation au cancer de la prostate
Par Stive Roméo Makanga
Chaque mois de novembre, le monde se pare de bleu pour rappeler une réalité souvent passée sous silence : le cancer de la prostate demeure le premier cancer masculin dans de nombreux pays, y compris au Gabon. Ce mois, désormais consacré à la sensibilisation, vise à briser les tabous, encourager le dépistage précoce et promouvoir une meilleure prise en charge des patients.
La prostate, glande située sous la vessie, joue un rôle essentiel dans le système reproducteur masculin. Or, avec l’âge, ses cellules peuvent subir des mutations qui, dans certains cas, entraînent une tumeur maligne. Le risque augmente généralement après 50 ans, et les antécédents familiaux, l’alimentation riche en graisses ou encore la sédentarité constituent des facteurs aggravants.
Le drame du cancer de la prostate réside dans son caractère silencieux : il évolue lentement et sans symptômes évidents aux premiers stades. D’où l’importance cruciale du dépistage régulier par dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et examen clinique. Détectée tôt, la maladie se soigne dans plus de 90 % des cas.
Au Gabon, les campagnes de « Novembre Bleu » organisées par les autorités sanitaires et les associations de santé publique multiplient les actions : conférences, dépistages gratuits et témoignages d’hommes ayant vaincu la maladie. L’objectif est clair : faire de la prévention un réflexe et de la consultation un acte de responsabilité.
Plus qu’un simple mois de mobilisation, novembre doit devenir un moment de prise de conscience collective. Car parler du cancer de la prostate, c’est non seulement sauver des vies, mais aussi rappeler que la santé masculine n’est pas une affaire de pudeur, mais de courage et de lucidité.



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